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MotoGP

En MotoGP, les points de concession ont récemment été validées à une unanimité que l’on peut considérer comme de façade, au vu des commentaires formulés par les constructeurs européens qui ont suivi cette ouverture réglementaire en direction de leurs homologues japonais. Il reste maintenant à figer ce que sera le prochain règlement applicable à compter de 2027. Un travail titanesque, même si le principe de la réduction de la cylindrée du moteur semble acquis. Mais pour tout le reste, de l’aéro à l’électronique en passant par le correcteur d’assiette mécanique, il faut encore se caler. Ce qui inquiète celui qui a fait de Ducati la force dominante que l’on connait aujourd’hui en MotoGP : Gigi Dall’Igna.

Carmelo Ezpeleta, dans le dossier des points de concession, s’était porté garant du fait que Ducati ne serait pas puni pour avoir été les meilleurs à comprendre la réglementation actuelle, au point de dominer à présent le plateau MotoGP. Dont acte jusqu’à fin 2026 donc, même si l’armée rouge s’est vu poser quelques entraves avec notamment une limitation de l’allocation annuelle des pneus et une interdiction d’utiliser l’option wildcard. Reste maintenant à définir la prochaine ère, qui commencera en 2027.

On s’attend à ce stade à ce que la cylindrée soit réduite de 1 000 cc à 850 cc afin de diminuer la puissance et la vitesse. Cependant, il n’y a pas encore de nouvelles concernant l’aérodynamisme et d’autres dispositifs, bien que l’on parle d’une réduction du nombre de pneus disponibles, peut-être uniquement pour Ducati, le constructeur les plus compétitif actuellement…

Un tendance que Gigi Dall’Igna, directeur général de Ducati regrette. Sur GPOne, il a souligné que son équipe n’a jamais demandé de changement de réglementation et a même été pénalisée lorsqu’elle a correctement interprété les règles. Il fait référence notamment au dispositif d’abaissement de l’avant de la moto, qui était légal mais a été interdit cette année.

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« J’avais proposé d’utiliser le correcteur d’assiette en MotoGP un peu comme le DRS en Formule 1 »

Il dit : « ce qui est drôle, si je puis dire, c’est qu’ils essaient tous de nous limiter, alors qu’au contraire nous n’avons jamais demandé de changement de réglementation. Nous avons toujours lu et appliqué la réglementation, finissant par être pénalisés même lorsque nous l’avons interprétée correctement ».

Dall’Igna avait proposé d’utiliser ce dispositif de manière limitée, similaire au DRS en Formule 1, pour faciliter les dépassements en ligne droite. Cependant, sa proposition n’a pas été prise en compte. « J’avais proposé de l’utiliser un peu comme le DRS, seulement dans des cas particuliers, en ligne droite, peut-être un nombre limité de fois par course » confirme Gigi Dall’Igna. Utilisé de cette manière, le dispositif d’abaissement avant aurait évidemment facilité les dépassements en ligne droite même sur des motos, comme la Yamaha, dont le point fort n’est pas exactement sa puissance. Mais l’option, expliquée par Livio Suppo déjà l’an passé, n’a pas été retenue.

En ce qui concerne la proposition de Luca Boscoscuro de limiter la consommation de carburant plutôt que la cylindrée, Dall’Igna explique que cela entraînerait des coûts plus élevés, car les moteurs devraient être conçus spécifiquement pour fonctionner dans ces conditions. « II faudrait que les moteurs soient très pauvres, et ce n’est pas facile de le faire sans éviter des problèmes. Finalement, il faudrait étudier des moteurs spécialement conçus pour fonctionner dans ces conditions et ils coûteraient plus cher que les moteurs actuels », conclut l’homme de Ducati Corse qui devra se battre pour ses couleurs dans ces négociations en vue de 2027.

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Gigo Dall'Igna

 

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