Avec cette intervention du pilote officiel Ducati Enea Bastianini, on se rend compte qu’il est acquis que le récent accroissement des performances des MotoGP vient des dernières découvertes faites dans le domaine de l’aérodynamique, au sens général de la démarche. Cependant, le même Italien alerte sur le fait qu’il a été payé un prix à cette évolution, qui est celui de la sécurité. Le « Bestia » raconte ainsi comment cela se vit sur des machines qui ont montré leur capacité à atteindre les 366,1 km/h en vitesse de pointe. De quoi alimenter la réflexion au sujet du prochain règlement qui doit entrer en vigueur en 2027.
Enea Bastianini s’est livré à une analyse intéressante sur La Gazzetta dello Sport, relayée par motorcyclesports, au sujet des effets de l’aérodynamique sur le pilotage d’une MotoGP. L’officiel Ducati a notamment signalé que ce phénomène réduit la marge d’erreur et complique la tâche des pilotes : « disons que cela est devenu très compliqué de freiner toujours au même endroit, et, pendant la course, il faut prendre en compte des milliers de variables ».
Enea Bastianini : « avec les effets de l’aérodynamique, être derrière un autre pilote comporte le risque de le percuter »
« Les motos sont très rapides, donc le temps de réaction doit être, disons, précoce ! En raison de l’aérodynamique, il est facile de commettre des erreurs, et être derrière un autre pilote comporte le risque de le percuter. Cela m’est arrivé à Barcelone, mais cela est également arrivé à d’autres pilotes pendant la saison 2023. En plus de cela, il est devenu très difficile de dépasser » ajoute-t-il.
Enea Bastianini a souligné que le niveau de risque est également important, mais a admis qu’atténuer ces problèmes ne sera pas facile : « je ne sais pas comment conseiller à un ingénieur à résoudre ces problèmes. Je ne pense pas que ce soit facile, mais cela peut certainement être dangereux pour nous, les pilotes », conclut l’équipier du double Champion du Monde Pecco Bagnaia.
