Luca Marini a quitté le team VR46 et une Ducati pour rejoindre le box officiel Repsol Honda en tant que remplaçant de Marc Marquez, parti pour grimper sur une … Ducati Gresini. Un chemin à contre-courant pour un habit de lumière identique à celui de Pecco Bagnaia, entendez par là que Luca Marini est maintenant aussi un pilote d’usine. Et c’est visiblement important dans le clan de l’académie de Tavullia, dont le demi-frère du patron Valentino Rossi fait toujours partie. Un milieu dont il a volontiers parlé, avec quelques références croustillantes.
Luca Marini n’est plus pilote du team VR46, mais il reste géré par la VR46 et continue d’être un membre de l’éminente académie de Tavullia. Une structure qu’il présente ainsi sur motorsport-total : « c’est une excellente opportunité, notamment pour notre croissance personnelle ». Et les résultats sont là : « nous avons tous été promus en MotoGP. Nous nous encourageons mutuellement à chaque entraînement pour nous améliorer encore. L’académie a été avant tout une opportunité pour nous. Cela aide beaucoup de s’entraîner à la maison ».
Faire partie de la « VR46 Academy » ne signifie pas seulement s’entraîner sur l’ovale du Ranch, mais suivre un programme complet qui comprend également diverses séances sur les pistes à proximité, ainsi qu’en salle de sport. « Nous pouvons nous considérer très chanceux car c’est un excellent centre de formation. Je ne parle pas seulement du Ranch lui-même. Nous pouvons aussi rouler à Misano ou nous entraîner avec l’Ohvale (pit bike) », poursuit Luca Marini.
Luca Marini : « j’ai parlé avec Miguel Oliveira, qui était en visite au ranch. Il m’a dit que la pression était trop forte pour lui »
L’Italien assure que la compétition à l’entraînement aide à se concentrer sur les week-ends. « Nous pouvons rivaliser avec d’autres pilotes chez nous avec peu de risques et tester les limites des autres. C’est tout l’intérêt de l’Académie ». Peu de risques ? Luca Marini oublie étonnamment la mésaventure d’un Marco Bezzecchi, qui était pourtant son voisin de box l’an passé. On lui rappellera donc que le « Bez » s’est fracturé la clavicule entre le Grand Prix du Japon et d’Indonésie, obérant ainsi ses espoirs de viser le titre MotoGP…
Reste cette question : pendant l’entraînement, qui est le plus rapide ? « Cela dépend de la discipline. Je suis le plus rapide du Ranch. Mais sur l’Ohvale, Celestino Vietti est imbattable. Il nous prend une demi-seconde à chaque fois, ce qui est vraiment fou. Nous ne pouvons pas le battre ». La grande taille de Luca Marini est définitivement un désavantage sur le pit bike. « C’est vraiment difficile pour moi. Mais je ne trouve pas d’excuses. Je veux le battre ».
Quant à l’intensité de l’entrainement prodigué, Luca Marini cite ce cas concret qui lève tout doute sur le niveau exigé : « j’ai parlé avec Miguel Oliveira, qui était en visite au ranch. Il m’a dit que la pression était trop forte pour lui. Pour lui, c’était comme un week-end MotoGP. Ce n’était pas facile pour lui ».