Claudio Domenicali, à l’occasion de la somptueuse fête que la marque Ducati, dont il est le PDG, a organisée à Bologne en l’honneur de ses champions, et aussi pour le plus grand bonheur de ses fans, a fait une confidence qui montre que cette intersaison 2024 sera sans doute la plus studieuse jamais connue jusque-là en MotoGP. Et pour cause : avec l’arrivée d’un Marc Marquez dans le clan de Borgo Panigale en tant qu’électron libre chez Gresini, il va y avoir du sport l’an prochain comme des enjeux de suprématie qui marqueront l’histoire. De fait, cette parenthèse hivernale ressemble déjà à une veillée d’armes, en raison d’une politique de transparence et de communication des données entre tous ses pilotes qui fait à la fois l’originalité, le risque et la force de Ducati en Grand Prix …
Une situation dont on a vu les conséquences encore lors de la saison écoulée avec un Jorge Martin qui n’a pas été loin depuis sa caserne Pramac de faire tomber la citadelle rouge usine conduite par Pecco Bagnaia. Une concurrence que ce dernier avait déjà connue en 2022 avec Enea Bastianini, alors chez Gresini et depuis devenu son équipier…
En 2024, le danger Gresini sera de retour puisque l’équipe cliente Ducati a réussi le tour de force d’installer Marc Marquez dans son box. Il y aura donc les deux précédentes années en une pour Pecco Bagnaia, puisqu’il y a fort à parier que Jorge Martin sera encore de la partie avec Pramac. Et qui sait si, dans le même temps, Marco Bezzecchi ne viendra pas y mettre son grain de sel VR46.
Claudio Domenicali : « dans l’ensemble, tous les pilotes Ducati ont une extrême estime les uns pour les autres »
Tous les scénarios sont possibles, puisque le système Ducati donne sa chance à chacun en MotoGP… « C’est une situation qui comporte une marge de risque, car nos pilotes veulent tous gagner » reconnait le grand patron Claudio Domenicali. « Cependant, dans l’ensemble, ils ont tous une extrême estime les uns pour les autres ».
Il ajoute : « comme la stratégie de Ducati est très particulière et peut-être unique, étant donné que tous les pilotes partagent les données, Pecco Bagnaia étudie déjà la façon de rouler de Marc Marquez, et Marc, avant de monter sur la moto, avait déjà pu étudier la façon de rouler de Pecco ». Pour le PDG, il s’agit plus d’un cercle vertueux que vicieux : « ainsi, les pilotes s’améliorent continuellement en apprenant les uns des autres, à tel point que cela devient un problème pour les autres de garder une longueur d’avance sur eux ».