C’est un bilan de fin de saison 2023 auquel on ne s’attendait pas de la part d’un Aleix Espargaró, doyen du plateau MotoGP à 34 ans et dont le poste officiel chez Aprilia est convoité en vue de 2025. Car son contrat actuel avec la firme de Noale était considéré comme son dernier avant un départ à la retraite mérité. Cependant, contre toute attente, cette campagne éprouvante et dont il est portant le premier à regretter le rythme infernal imposé par le nouveau format, a été comme une cure de jouvence qui lui donnerait l’idée de prolonger. Explication …
Aleix Espargaró s’est beaucoup plaint des contraintes de cette année, qui était la première d’un nouveau format instaurant les cadences infernales en MotoGP, et pourtant, au moment de tirer les conclusions personnelles de cette saison, l’officiel Aprilia se dit ragaillardi. Par quel miracle ? En changeant son logiciel relationnel, s’offrant ainsi des moments de décompression qui ont été autant de victoire sur l’usure du temps qui passe … On découvre ainsi sa recette sur motorsport-magazin : « je profite beaucoup plus de cette année, plus que jamais. Être ami proche avec de jeunes pilotes comme Jorge Martin ou Fermin Aldeguer m’a donné un peu de vitalité ».
Une camaraderie qui lui a notamment permis de passer le cap de la longue campagne outre-mer : « je me souviens de l’année dernière. J’ai passé tout mon temps à la salle de sport et à faire du vélo. Cette année, j’étais en jet ski avec Fermin et Jorge. Nous sommes aussi sortis manger plusieurs fois » confesse l’équipier de Maverick Viñales.
Aleix Espargaró : « avant, c’était très difficile pour moi de me déconnecter après une course, c’est bien de trouver un meilleur équilibre, c’est tellement mieux »
« Avant, c’était très difficile pour moi de me déconnecter après une course. Tout dépendait du résultat de la veille. Maintenant, ce n’est plus le cas », déclare l’ainé des Espargaró. « Je me donne toujours à 100%. Mais ensuite, je vais dîner avec ma famille et je sépare ça. Je suis super professionnel le week-end, mais ensuite je me déconnecte. C’est bien de trouver un meilleur équilibre. C’est tellement mieux ».
Et il avoue : « cela ne m’a pas semblé être un calendrier difficile pour moi, même si je suis sûr que cela l’a été pour mon équipe et mes mécaniciens. Je voyage beaucoup avec ma famille, j’ai beaucoup aimé cette année ». Comme une cure de jouvence … « Cela me donne l’impression que je peux, peut-être, piloter un peu plus longtemps. Si je peux maintenir cet accès aux week-ends de course et qu’Aprilia continue de s’améliorer, je ressentirai moins de pression que jamais. J’ai vraiment apprécié ces deux ou trois derniers mois. Alors peut-être que je pourrai rouler encore un an ou deux ». Sa succession devra peut-être attendre …