Massimo Rivola a réagi sur l’arrivée des nouveaux points de concessions, mis en place sous la forte impulsion de Dorna, qui a réussi à obtenir l’unanimité des cinq constructeurs en MotoGP pour les valider. Une gageure, car les critiques fusaient. Tellement que Carmelo Ezpeleta a mis sur la place publique les noms de KTM et d’Aprilia pour que tout le monde puisse identifier qui étaient les réfractaires. Les deux marques étaient en plus accusées de vouloir plus saborder le vaisseau amiral Ducati que de remettre à flot les jonques japonaises prenant l’eau. Un torpillage en règle qui a fait réagir l’homme d’Aprilia Racing. Ce dernier regrette un malentendu.
Massimo Rivola a tenu à mettre au clair la position d’Aprilia dans le dossier des nouveaux points de concession où ses troupes, en même temps que celles de KTM, n’ont pas été identifiées comme jouant le beau rôle. On se souviendra ainsi de cette révélation de Carmelo Ezpeleta, patron du promoteur de Dorna au plus fort des négociations : « Aprilia et KTM m’ont demandé de pénaliser Ducati mais je ne peux pas les punir simplement parce qu’ils sont les meilleurs ».
Vraiment ? Question de point de vue. Dans sa réponse, Massimo Rivola précise que tout est plus une question d’approche du problème et de philosophie que d’intention maligne. Tant il est vrai que, pour resserrer un groupe, soit vous accélérez depuis votre place en retrait en profitant des nouvelles opportunités, soit vous faites ralentir la tête …
Massimo Rivola : « les coûts qui augmentent alors qu’il fallait faire en sorte qu’on demande aux équipes de mettre moins d’argent »
Sur GPOne, Massimo Rivola explique en rappelant le but à atteindre : « le raisonnement est d’équilibrer le championnat du monde au niveau général ». Puis il dit sur le dispositif mis en place : « si vous me demandez si je suis complètement content, je dis non, car les chiffres sont trop grands pour nous. Nous pouvons utiliser plus de pneus, mais pour les utiliser, nous devons faire plus de tests, des Wildcards et ce sont tous des coûts qui augmentent ».
Rivola ajoute : « les proportions elles-mêmes sont bonnes et suivent une logique, mais il fallait faire en sorte qu’on demande aux équipes de mettre moins d’argent. À mon avis, cela reste la direction à prendre. Cela aurait-il été un problème pour Ducati ? Avec des chiffres inférieurs, elle en aurait profité aussi », assure-t-il. La question économique est donc celle qui fait sourciller, car le souhait fondamental aurait été de dépenser moins et pas plus.
Massimo Rivola assure donc ne pas jalouser la technologie Ducati en soi. Cela étant dit, cette prise de position pourrait inquiéter au moment où Aprilia va devoir justement investir un peu plus pour tenir sa promesse à TrackHouse, son nouveau team satellite, de lui fournir au moins une RS-GP 2024 qu’il réclame déjà …