Piero Taramasso est le haut représentant du manufacturier unique en MotoGP qu’est Michelin et si l’on se souvient des derniers événements qui ont marqué la fin de cette saison 2023, c’est tout sauf une tâche facile. En plus de la qualité générale de ses produits, mise à l’occasion en cause, et même durement critiquée lorsque la tension d’une course au titre se jouant sur le fil exacerbe les passions, l’homme du Bibendum a dû sans cesse se justifier au sujet des normes imposées à propos d’une pression minimale des pneus à présent contrôlée, et donc susceptible de sanctions. En 2023, la très grande majorité du plateau a été punie, selon une échelle progressive de sanctions qui a limité les conséquences sportives de cet impératif technique. Mais en 2024, ce sera la disqualifications directe …
Une perspective de chaos s’est donc dessinée à l’horizon de la prochaine saison, avec le spectre d’une compétition se décidant avant tout sur le tapis vert, plutôt que sur le ruban noir de la piste. Rien ne serait plus dommageable pour le promoteur Dorna comme pour le manufacturier unique Michelin qui semble avoir pris en compte le danger.
Sur motosan, on découvre ainsi les propos de Piero Taramasso distillés lors du dernier test de Valence, qui était aussi le premier de l’intersaison 2024 : « le but est de trouver un composé un peu plus dur et rigide pour qu’il soit moins sensible à la température et à la pression ».
Piero Taramasso : « nous passerons en revue le contrôle qualité et le transport, c’est-à-dire lorsque le pneu passe de l’usine à la piste »
Et l’homme de Michelin déclare : « avant le début de la saison, nous parlerons avec Dorna, FIM et IRTA, car ce sera la première année avec cette nouvelle réglementation. Si une modification de la réglementation doit être apportée, nous sommes ouverts ».
Tout espoir n’est donc pas perdu. Reste que Piero Taramasso ne s’est pas contenté de cet aspect pour parler de la suite. Il a aussi mentionné, après les dures critiques entendues depuis le box Pramac par un Jorge Martin convaincu que ses chances d’être couronnées ont été enlevées par une mauvaise qualité d’un pneu Michelin : « comme le niveau est très élevé, nous ferons sûrement plus de contrôles. Vous pouvez toujours faire mieux ».
Et voici quelle sera l’action corrective : « nous passerons en revue le contrôle qualité et le transport, c’est-à-dire lorsque le pneu passe de l’usine à la piste. Nous allons à nouveau contrôler l’ensemble du processus et, si nous trouvons des choses à améliorer, nous les améliorerons ». A suivre …