Cristian Gabarrini est un chef mécanicien qui compte dans le paddock MotoGP en général et chez Ducati en particulier pour avoir été notamment aux côtés de Casey Stoner, Jorge Lorenzo et maintenant de Pecco Bagnaia. Bref, lorsqu’il est dans le box, le titre mondial n’est pas loin et il vient, avec l’Italien, de doubler la mise cette année. Une performance qui est promise à des lendemains, puisque le technicien l’assure : Pecco Bagnaia n’est pas encore à son plein potentiel …
Cristian Gabarrini est l’archétype du chef mécanicien en Grand Prix : discret, calme, travailleur et toujours dévoué, c’est l’ombre que le pilote recherche toujours sous la pression de la compétition. Une osmose que le technicien valide volontiers en présentant ainsi son champion : « d’un point de vue personnel, j’ai immédiatement remarqué que Pecco était un type bien. Très calme et très poli. Techniquement, il était très rapide avec des pneus neufs et c’était important pour les qualifications. Mais il a eu des problèmes avec les pneus usés et a eu beaucoup à apprendre lorsque les pneus s’usaient ».
Une étape essentielle que Bagnaia a réussi à franchir, et qui n’est à la portée du premier de ses talentueux collègues : « j’ai été et je suis toujours impressionné par la façon dont il peut adapter son style de pilotage aux conditions. Lorsqu’il a rejoint l’équipe Pramac Ducati, il n’était pas un freineur tardif. Maintenant, il est très fort avec les freins et rapide avec les vieux pneus. Ce n’est pas normal et on ne peut pas s’y attendre de la part de tous les pilotes. Mais il a pu ajuster quelques éléments à son style de pilotage, ce qui l’a beaucoup aidé ».
Cristian Gabarrini : « il est très facile de travailler avec Pecco Bagnaia, c’est un gars calme, poli et à l’écoute »
Une progression que Gabarrini analyse ainsi sur Speedweek : « il s’est développé dès le début. Mais lorsqu’il a rejoint l’équipe d’usine Ducati, il a fait un grand pas en avant. Et il est encore en développement. Parfois, il fait quelque chose auquel nous ne nous attendions pas. C’est ainsi qu’il parvient à nous surprendre, même si on pense déjà connaître son niveau. Puis lors de la course suivante, il fait quelque chose d’inattendu et cela prouve qu’il est encore en train d’apprendre en tant que pilote ».
Il termine sur la méthode de travail établie dans le box Ducati : « c’est lui, en tant que pilote, qui prend les décisions. Il ne me met jamais la pression. La pression est liée à mon travail et vient de beaucoup de choses, comme la position au championnat. Mais comme je l’ai dit, il est très facile de travailler avec lui, c’est un gars calme, poli et à l’écoute. Il peut dire « non » de temps en temps, mais il peut ensuite dire « oui » après y avoir réfléchi. Le couple idéal, c’est quand les deux se comprennent parfaitement. Chaque fois que cela arrive, vous êtes le couple parfait. C’est mon cas avec Pecco ».
