Paolo Ciabatti le rappelle : la rapide compréhension de Marc Marquez de la Ducati pour son premier contact avec elle, lors du test de Valence ouvrant l’intersaison 2024 en MotoGP, relève de la logique implacable, puisque la rencontre de ce talent pur avec la meilleure moto du plateau ne pouvait être décemment ratée. Mais elle impressionne quand même. En revanche, la question de l’intégration dudit Marc Marquez dans le dispositif existant de la marque en Grand Prix reste entière. Comme une bombe à retardement. La position actuelle de Ducati Corse en Grand Prix arrivera-t-elle à contrecarrer l’adage voulant qu’abondance de biens ne nuit pas ?
C’est déjà l’image de cette intersaison qui vient pourtant de seulement débuter. Il s’agit d’un Marc Marquez revenant à son nouveau box Gresini après ses premiers huit tours au guidon de sa nouvelle Ducati. Toutes les caméras étaient sur lui lorsqu’il a enlevé son casque, et attendaient l’expression de son visage qui est ainsi venue : « il avait le sourire aux lèvres après les premiers tours sur une Ducati. Ce n’est pas une surprise », a déclaré le directeur sportif de Ducati, Paolo Ciabatti, à motogp.com.
Le directeur sportif de Ducati ajoute : « lorsqu’un constructeur est capable de gagner avec six pilotes différents, cela signifie que la moto est bonne et qu’elle est facile à utiliser pour différents styles de pilotage. De ce point de vue, je ne m’attendais pas à quelque chose de difficile pour Marc. Il est huit fois champion du monde ».
All smiles 😃 @marcmarquez93#ValenciaTest ⏱️ pic.twitter.com/aphzC7ZxH3
— MotoGP™🏁 (@MotoGP) November 28, 2023
Paolo Ciabatti : « les autres constructeurs ne seront pas contents, ‘c’est une domination de Ducati !’ diront-ils. Que puis-je dire ? Que puis-je faire ? »
« Son frère lui a probablement aussi donné des indices au cours de la dernière saison sur la qualité de la moto, sur la qualité de l’équipe. C’est un environnement familial, mais avec des techniciens compétents, c’est probablement ce dont Marc avait besoin après tant de saisons difficiles avec Honda » analyse l’Italien.
« Il faut dire que décider de quitter une équipe d’usine pour rejoindre une équipe indépendante, pour retrouver du plaisir, c’est le sentiment dont un pilote a besoin. Marc n’est pas le plus jeune pilote, mais il n’est pas si vieux que ça. Après quelques saisons décevantes, il veut juste en profiter, et il pourra profiter de la Ducati, c’est sûr ».
Certes, mais cela aura des conséquences à terme : « cela apportera des défis aux autres pilotes Ducati, c’est certain. Ça va être intéressant » dit Ciabatti du point de vue interne. Mais il y a aussi l’externe : « les autres constructeurs ne seront pas contents, ‘c’est une domination de Ducati !’ diront-ils. Que puis-je dire ? Que puis-je faire ? C’était son choix, et c’était le meilleur choix pour Gresini ». Mais fondamentalement pas le choix de Ducati, tel que Gigi Dall’Igna l’a déjà mentionné.
