La superbe et enthousiasmante victoire de l’inattendu Fabio Di Giannantonio a permis à cette édition du dimanche du Grand Prix du Qatar de s’en sortir avec une bonne note. Car sinon, il n’y aurait eu que le succès de Pecco Bagnaia contrastant avec l’étonnant effondrement de Jorge Martin à mettre en avant. C’est quand même un peu le cas, et chacun y va de sa théorie en partant du même constat corroboré par tous les pilotes sur la piste : Jorge Martin ne pouvait pas donner sa pleine mesure habituelle à Losail. Reste à savoir pourquoi. Marco Melandri est convaincu d’une préméditation politique. Dani Pedrosa écarte cette théorie du complot. Mais confirme un problème chez Michelin qui est aussi celui de n’importe quel manufacturier unique …
Sur DAZN, Dani Pedrosa a donné son sentiment sur la mésaventure de Jorge Martin au Qatar, qui lui a peut-être coûté un titre mondial en MotoGP. Relayé par motosan, il dit : « il a probablement eu des problèmes avec son adhérence sur la moto. Peut-être qu’il n’avait pas tout le grip auquel il s’attendait et nous avons également vu le samedi certains pilotes souffrir de la même chose. Des choses qui arrivent habituellement lors des courses ».
C’est donc la fatalité, et s’il y a une responsabilité, elle est à chercher du côté des manufacturiers dont la qualité des produits ne serait donc pas garantie : « cela arrive aussi dans les catégories inférieures » rappelle le pilote test KTM. « Il y a aussi des moments où, en Moto2 et Moto3, de nombreux pilotes ont des pneus avec lesquels ils se sentent bien et d’autres avec lesquels ils ont vraiment moins d’adhérence. Ce sont des problèmes techniques qui surviennent en Grand Prix ».
Dani Pedrosa : « chaque pilote a un lot qui est tiré au sort le jeudi, ce pneu était à l’intérieur de son lot, tout comme le pneu que Bagnaia n’aimait pas le samedi »
« Titanium » rappelle la procédure : « chaque pilote a un lot qui est tiré au sort le jeudi. Ce pneu était à l’intérieur de son lot, tout comme le pneu que Bagnaia n’aimait pas le samedi… Ils auraient pu choisir l’inverse, ils auraient pu choisir ce pneu pour le Sprint, et le pneu avec lequel il a roulé au Sprint aurait été celui du Grand Prix du dimanche. En fin de compte, ce lot de pneus est celui que vous avez pour tout le week-end et ils pensaient que celui-ci était bon pour dimanche, mais ce n’était pas le cas ».
De plus, Dani Pedrosa souligne qu’il existe de nombreux facteurs de réussite, comme les pièces d’un puzzle : « pour se démarquer, il faut tout mettre en place. Nous avons vu que même si vous passez une mauvaise journée, tout peut arriver ensuite comme dans le cas de Jorge Martin. Donc, s’assurer que tout s’adapte est difficile, mais, en réalité, la situation est très tendue et vous devez avoir à la fois confiance en votre moto et dans le fait que l’équipe travaille bien, et que vous êtes mentalement et physiquement au bon endroit ».
