C’est un Pecco Bagnaia avec la tête des mauvais jours qui faisait le bilan d’une course Sprint au Qatar au terme de laquelle il a été contraint d’abandonner, à l’arrivée, la moitié de son avance au championnat sur le vainqueur comme grand rival Jorge Martin. Il n‘en a donc plus que 7 au compteur et il est surtout miné par une mauvaise humeur qu’il déverse sur Jorge Martin comme son équipe et le manufacturier unique puisque, il l’assure, cette baisse de régime, l’obligeant à se contenter de la cinquième place, n’est pas de son fait.
Jusqu’à cette course Sprint sur le tracé de Losail, Pecco Bagnaia était habité par l’heureux sentiment d’avoir son destin en main et sa Ducati sous contrôle. Le sentiment « fantastique » identifié le vendredi avait perduré jusqu’à cette satanée fin de journée du samedi d’où il repart avec ce bilan lapidaire : « je suis énervé, ce matin j’allais plus vite avec un pneu usé, ce soir la moto glissait partout. Sept points perdus ».
C’est donc un Pecco Bagnaia pour le moins déçu qui s’est exprimé à la fin de la course Sprint du Grand Prix du Qatar, la 19e course du championnat MotoGP 2023. Pendant la course, le pilote officiel Ducati n’a jamais eu le sentiment des essais et des qualifications et a utilisé des expressions colorées très probablement adressées à Michelin, sans toutefois citer son nom. Une baisse de performance du pneu semble être à l’origine de sa prestation. Et puis il y a aussi eu en course des contacts avec Jorge Martin qui n’est pas oublié dans l’inventaire de l’Italien…
« Je me suis retrouvé dans une situation très difficile, car tu travailles d’une manière tout le week-end, tu as certaines sensations sur la moto, à tel point qu’il n’y a rien à changer, car tout fonctionne très bien et puis tu pars pour la course et c’est une histoire complètement différente » commence Pecco Bagnaia. « Honnêtement, ces choses me donnent le vertige. C’est étrange, ce matin avec le pneu utilisé la veille et chauffé jusqu’au quinzième tour j’ai roulé plus vite que dans les derniers tours de la course Sprint. C’est quelque chose d’étrange et ça peut arriver, c’est juste arrivé au mauvais moment. J’ai eu du mal avec le grip, alors que jusqu’aux qualifications, il me suffisait d’accompagner la moto en sortie de virage, alors qu’en Sprint, il y avait une grosse glissade dès le départ ».
Pecco Bagnaia : « cette cinquième place, ce n’est pas moi, il faut regarder les données et les retours et tout le reste »
« J’ai le rythme pour gagner le Grand Prix, il faut avoir un peu de chance pour trouver la bonne situation » ajoute-t-il. « Il faut bien démarrer, essayer d’éviter les contacts avant tout et pousser. Nous savons que dans les courses longues, nous avons un avantage sur tout le monde. Le rythme que nous avions aujourd’hui nous aurait permis de gagner la course Sprint. C’était un week-end où nous avons tout géré parfaitement, mais aujourd’hui nous avons ainsi perdu sept points. Non pas parce que nous sommes lents, mais parce qu’il y a d’autres problèmes. Cela m’énerve, mais nous réagirons demain ».
Sur la bataille sur la piste, il mentionne : « des contacts avec Martin ? J’étais heureux que ce soit lui qui me les ait assénés, de cette manière il m’ouvre la possibilité de pouvoir aussi le faire. Il y a des pilotes qui préfèrent procéder ainsi et d’autres qui ne le font pas. Sa façon de piloter est très agressive, absolument. C’est physique parce que nous nous sommes touchés, mais j’aime ça, donc cela est maintenant ouvert ».
Voilà qui promet … Puis il termine sur sa performance de ce samedi : « ce n’est pas moi, il faut regarder les données et les retours et tout le reste. Le potentiel de victoire aujourd’hui était là et nous avons terminé cinquième. Il faut attendre de retrouver des conditions normales et essayer de gagner car nous avons le rythme. Demain est un autre jour ».
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MotoGP Qatar Sprint : classement
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Crédit classement motogp.com
