Cette charge de Raul Fernandez serait presque à frapper du sceau de l’ingratitude tellement Massimo Rivola d’Aprilia l’a toujours soutenu lorsque ses résultats étaient tellement bas qu’ils semaient le doute sur sa capacité à s’émanciper en MotoGP. Surtout après une première saison tout aussi décevante sur la KTM Tech3. Depuis, celui qui a aussi égratigné Michelin dans cette saison, avant de s’excuser, roule convenablement, suivant de près son équipier Miguel Oliveira. Ce qui lui a apparemment donné suffisamment d’assurance pour dévoiler une réalité dans le clan des RS-GP que le siège de Noale n’aurait peut-être pas voulu que l’on en fasse aussi brutalement état …
« Aprilia nous laisse tomber ». C’est avec ses mots forts et sans ambiguïté que Raul Fernandez a illustré son bilan du dernier Grand Prix de Malaisie, qui avait la particularité d’être le rendez-vous national à Sepang de son patron Razlan Razali. Et il est vrai que l’équipe RNF n’a pas pu donner beaucoup de satisfactions à ses compatriotes lors de ces retrouvailles.
Le vice-champion du Monde de Moto2 2021 ne se contente pas de regretter. Il rentre aussi dans le détail de sa frustration : « nous ne recevons aucun support et absolument aucune mise à jour technique. Les seules pièces neuves sur nos motos sont les pneus neufs ».
Raul Fernandez : « Ducati essaie d’aider les huit pilotes du mieux possible. Si vous voulez courir, vous devez vous y engager de manière cohérente »
Et il fait cette mention vexante : « Ducati essaie d’aider les huit pilotes du mieux possible. Si vous voulez courir, vous devez vous y engager de manière cohérente et en tirer le meilleur parti ».
En attendant que ces propos soient analysés au sein du groupe Piaggio, Raul Fernandez se montre solidaire de ses mécanos : « je suis touché par l’engagement de mes gars. Quand nous n’avons pas le temps de bien manger, ils continuent à travailler dur sur nos motos. Si nous avons du travail à faire tôt le matin, ils sont là tout de suite. Je suis vraiment désolé pour eux » termine sur Speedweek l’équipier de Miguel Oliveira.
