La tension monte en cette fin de saison en MotoGP où la course au titre est marquée par un duel entre deux pilotes Ducati sous le regard d‘un troisième. Avec la GP23, Pecco Bagnaia, l’officiel de la marque, est sous la menace du pilote satellite et doté de la même moto Jorge Martin qui le colle de 13 points tandis que Marco Bezzecchi est en embuscade à 79 longueurs avec une GP22. Gigi Dall’Igna, le Général en chef de l’armée rouge s’est engagé à laisser faire les « frères d’armes », puisque son blason en sortira gagnant à la fin dans tous les cas. Cependant, Casey Stoner ne croit pas que tout va pour autant pour le mieux dans le meilleurs de mondes à l’aune de sa propres expérience.
Casey Stoner s’est offert une sortie sur TNT Sports, relayée par crash.net, qui écorne l’idée que tout est sereinement sous contrôle chez Ducati. Le sujet reste encore et toujours ces fameuses consignes d’équipe qui restent cependant de l’ordre du mauvais procès fait à la marque de Borgo Panigale, puisqu’elles n’ont jamais été constatées au grand jour. Pourtant, Casey Stoner lève le voile sur un travail d’influence qu’il ne considère pas relevé de la bonne gestion.
L’Australien l’identifie même comme clairement mauvaise : « quand ils commencent à parcourir le paddock en allant voir toutes leurs équipes, il ne s’agit pas simplement de demander à un pilote de son propre team ‘ne cause aucun problème à ton coéquipier, reste derrière’ mais d’un constructeur qui contrôle tout un ensemble ». Il ajoute : « je n’aimais pas voir ça et je sais que Pecco Bagnaia n’en voulait pas ».
Casey Stoner : « Ducati met tellement de stress sur les situations, ils pourraient apprendre à être meilleurs dans ce domaine »
Stoner poursuit : « je compatis avec Pecco. Ils mettent tellement de stress sur les situations. Ils pourraient apprendre à être meilleurs dans ce domaine. Ils ne sont pas doués pour gérer les pilotes et comprendre les pressions qu’ils subissent. Ils pensent dans leur propre dimension.
Le double Champion du Monde MotoGP constate aussi : « ils ont la meilleure moto depuis un moment maintenant, mais ils ont encore eu du mal à remporter un championnat jusqu’à l’année dernière et cette année. Il ne s’agissait pas de la moto. Il s’agit de la manière dont le programme est exécuté ». Et il termine : « ils doivent accorder plus de crédit aux pilotes. Laissez-les avoir leur mot à dire. Et enlevez la pression, ne la mettez pas ». Une recette qui semble être de mise cette année. Seule la fin du duel entre Pecco Bagnaia et Jorge Martin nous dira la vérité sur le sujet.
