Stefan Bradl est le pilote test Honda depuis déjà quelques années et il sait donc parfaitement où en est la RC213V en MotoGP. Il ne cache pas que les lendemains qui chantent sont à remettre aux calendes grecques parce que réaligner le premier constructeur mondial sur les rails menant vers le sommet relève encore et toujours du travail de Romain. Tout ça n’est pas un secret, et cela a même convaincu Marc Marquez de quitter le navire HRC. L’Allemand le rappelle néanmoins pour celui qui va succéder à l’Espagnol en 2024 …
Sur Speedweek, Stefan Bradl souhaite déjà la bienvenue, et surtout bon courage, à celui qui va succéder à Marc Marquez en tant que coéquipier de Joan Mir dans le box Repsol Honda. Qu’importe de qui il s’agira, de Fabio Di Giannantonio ou de Fermin Aldeguer ou d’un autre. Le pilote test ne lui cache rien de ce qui va l’attendre : « s’il finit par rejoindre l’équipe d’usine Honda, ce sera un énorme défi pour lui. On verra alors s’il est à la hauteur. Mais s’il s’inflige cela ou s’il profite de cette opportunité, il doit être conscient que c’est un travail difficile en ce moment ».
Sur la question d’embauche un jeune pilote plutôt qu’un profil marqué par une longue expérience, Stefan Bradl mentionne : « il pourra être rapide, mais peut-être qu’il ne saura même pas pourquoi il est rapide. En fin de compte, nous devrons voir si cela se produit et comment il fera ». Car une chose est certaine : « la moto que nous avons actuellement n’est tout simplement pas au même niveau que la Ducati ».
Stefan Bradl : « nous testons déjà de nouvelles configurations moteur »
De là arrive un autre message de la part de l’Allemand : « je ne peux pas imaginer Honda concourir pour le titre mondial l’année prochaine si vous regardez les choses de manière réaliste ». Donc ce sera non seulement dur, mais en plus possiblement vain. Mais il y aura de quoi s’occuper : « nous travaillons seulement pour l’année prochaine. Nous testons déjà de nouvelles configurations moteur qui ne pourront pas être utilisées cette saison ».
Et puis il y a aussi ça, dont on parle moins ces derniers temps, mais qui reste d’actualité : « des changements de règles seront également introduits pour l’année prochaine et les constructeurs défavorisés bénéficieront de certaines concessions. Elles seront faites pour les constructeurs qui sont un peu en retard et cela affectera principalement le programme d’essais ».
Et il donne une idée de ce qui nous attend : « peut-être que nous obtiendrons alors plus de pneus, puisque nous, en tant qu’équipe d’essai, avons un quota assez limité pour le moment. Actuellement, nous n’avons que deux pistes d’essai en Europe, Jerez et Misano, rien d’autre n’est autorisé. Mais l’année prochaine, nous nous positionnerons différemment » termine le testeur HRC.