Cette sortie de Lucio Cecchinello qui commande aux destinées de son équipe LCR, et qui suit l’annonce faite par Pierer Mobility Group sur les prochains pilotes GASAS pour 2024, montre qu’en MotoGP, il y a les écuries satellites Ducati aux marges de manœuvre laissées larges, et les autres des autres marques où l’on marche au pas cadencé par l’usine représentée. Explication.
On commencera par cette annonce à sens unique de Pit Beirer sur le prochain line-up de GASGAS qui jouera la carte jeune avec un Augusto Fernandez heureusement reconduit, et un Pedro Acosta qui devra prouver tout le bien que l’on pense de lui puisqu’en débutant sa carrière de titulaire en MotoGP, il mettra fin à celle de Pol Espargaró. Mais vous remarquerez sur le site Tech3 qu’aucun membre de l’équipe française n’a écrit un mot sur cette situation exposée par un billet de Pit Beirer seulement. Quand les patrons autrichiens parlent, on écoute.
Pendant ce temps, chez Ducati, le team Gresini a tellement agi à sa guise qu’il s’apprête à accueillir un Marc Marquez dans son box qui n’avait pas bonne presse auprès notamment de Davide Tardozzi. Le staff de Borgo Panigale reconnait que cette situation sera un challenge en termes de gestion en insistant que son allié était libre de sa politique. Par rapport à ce qui précède, ça laisse rêveur et ça en dit long tout de même sur l‘esprit de compétition de Ducati. C’est peut-être aussi pour ça que ça gagne.
Chez Ducati, un team satellite MotoGP peut embaucher Marc Marquez, ailleurs, on reçoit les affectation du siège
Et Lucio Cecchinello dans tout ça ? Eh bien il essaie d’exister face à Honda. Son équipe a eu beau cette année ramener le trophée du vainqueur du Texas, qui sera certainement le seul de cette saison pour la marque japonaise, il n’est pas plus considéré que ça, comme ne l’a pas été non plus son pilote Alex Rins tellement déçu qu’il a choisi d’aller voir chez Yamaha si l’herbe y était plus verte, alors qu’il vient juste d’arriver.
Cependant, le patron italien s’agace d’entendre que Johann Zarco, qu’on lui a promis, pourrait filer chez Repsol depuis la défection validée de Marc Marquez … Sur Speedweek, il a ainsi réagi au marché de dupes qui s’esquisse : « Johann Zarco a signé des contrats avec HRC et LCR et roulera avec nous. C’est la fin de cette histoire pour moi ». On sent comme une colère froide, somme toute légitime car Lucio Cecchinello doit aussi rendre des comptes à ses sponsors. Et dire qu’il a refusé la main tendue de KTM pour mieux afficher sa fidélité à Honda. Enfin, quand on voit ce qui se passe dans les réunions de la « famille » Pierer Mobility, il n’y avait pas non plus de quoi changer pour la même chose.
