C’est ce qui s’appelle être à contre-courant mais comme l’expertise vient d’un Dani Pedrosa dont on ne saurait remettre en question les compétences comme l’expérience, il faut la prendre en haute considération. Le héros de Misano avec sa KTM est ainsi revenu sur l’accrochage entre Luca Marini et Marco Bezzecchi au départ de la course Sprint en Inde. Et pour lui, il n’y avait aucune raison de sanctionner le demi-frère de Valentino Rossi, par ailleurs déjà puni avec une clavicule cassée. Car le responsable était en fait celui qui a dominé son sujet le lendemain en enlevant sans coup férir le premier Grand Prix d’Inde de l’histoire d MotoGP …
Les commissaires auraient-ils eu la main trop lourde à l’encontre de Luca Marini en lui promettant la pénalité du Long Lap dès qu’il pourra reprendre la compétition, pour les faits du départ de la course Sprint sur le tracé de Buddh ? Jusqu’à cette intervention de Dani Pedrosa, la question ne se posait pas, et d’autant moins que le pilote VR46 avait reconnu en partie les faits. Le team manager Pablo Nieto a ainsi commenté qu’il avait expliqué avoir freiné tardivement et donc perdu le contrôle de la moto, offrant ainsi une version des événements plus conforme à celle de la direction de course qu’à celle de Dani Pedrosa.
Dani Pedrosa : « c’est Marco Bezzecchi qui a quelques problèmes au départ et Luca Marini qui se retrouve sans espace »
Mais justement, quelle est cette version ? On la lit ainsi sur MOW : « si l’on regarde les images, c’est Marco Bezzecchi qui a quelques problèmes au départ et Luca Marini qui se retrouve sans espace » analyse la Légende des Grands Prix. « Bezzecchi n’a pas bien fait au départ et Marini l’a suivi » a précisé le pilote d’essai KTM. « Je suis vraiment désolé qu’il se soit cassé la clavicule dans sa chute et j’espère qu’il reviendra bientôt ».
« Même si le départ ne s’est pas bien passé, comme vous pouvez le constater sur les images, ils étaient là. Puis ils arrivent au premier virage et Marini n’a pas d’espace : c’est donc Bezzecchi qui provoque la chute, due précisément au contact avec Marini ». Dani Pedrosa conclut que ce sont des choses qui peuvent arriver et que, dans ces situations, il est également inutile de parler de vraies fautes. Comme pour souligner qu’il n’était peut-être pas nécessaire, au vu de l’évolution des choses, d’infliger une pénalité à Marini. Soit un sentiment à l’opposé d’un Aleix Espargaró qui réclame au contraire des punitions plus sévères dans ce cas de figure. Comme quoi, le métier de commissaire de la FIM n’est décidément pas simple.
