Que ce soit avec Jorge Lorenzo, Alex Marquez, et cette fois Pol Espargaró, les anciens de Honda sont décidément impitoyables avec leur ancienne marque qui les a employés en MotoGP. Lorsque l’occasion leur en est donnée, ils semblent comme vouloir apurer un passif. Une constance qui résonne plus fortement depuis qu’il est entendu que Marc Marquez réfléchit sérieusement à une Ducati Gresini pour dès 2024, en lieu et place de sa RC213V. Une machine satellite qui est d’ailleurs la seule encore disponible sur le marché des transferts, ce qui ressemble à une indication forte sur avec qui on négocie sa prochaine affectation …
Si on se pose encore la question sur comment Honda a pu en arriver là, il suffit de se replonger sur les analyses de Jorge Lorenzo, Alex Marquez et celle-ci de Pol Espargaró. Ce dernier s’est offert une sortie sur MOW qui aura encore de quoi donner le bourdon aux inconditionnels du premier constructeur mondial.
Pol Espargaró : « avec Honda, maintenant, c’est impossible de gagner »
On lit ainsi cette analyse de celui qui est retourné dans la maison de Mattighofen : « avec Honda, maintenant, c’est impossible de gagner » commence-t-il. « Quand j’y suis allé, je m’attendais à de grandes choses, mais la situation actuelle est celle que nous voyons tous. Là, ils sont vraiment restés dans le passé, ce serait choquant si je les voyais gagner de sitôt ».
Ce réquisitoire expédié, l’Espagnol illustre son propos en précisant ce qu’il a constaté chez KTM depuis son départ il y a deux ans : « c’est totalement différent. La structure derrière les résultats est désormais énorme. Ce que vous voyez n’est que la pointe de l’iceberg. Il y a beaucoup de grands ingénieurs qui travaillent dur et tout le temps. J’ai trouvé une structure beaucoup plus large que lorsque j’étais ici. Aujourd’hui, il existe des processus pour tester des choses et les mettre sur la moto qui n’existaient pas auparavant ». Puis il termine : « une des choses que je n’aime pas beaucoup, c’est que peut-être le pilote perd un peu de son importance. Parfois, les ingénieurs ont plus d’importance, mais ça marche ».