Ce jeudi à Misano, nous avons pu revenir sur le sujet de la réunion des pilotes MotoGP qui s’est tenue à Barcelone il y a exactement une semaine. Pourquoi une telle réunion et y aura-t-il des suites à ce qui ressemblent aux prémices d’une association de pilotes ? Johann Zarco nous a répondu…
Un des sujets qui a motivé cette réunion était le prochain Grand Prix à Buddh, dont un mur semble bien proche de la piste à certain.
Jeudi dernier à Barcelone, il y a eu une réunion de
pilotes au sujet de la sécurité en Inde, et c’est un peu une
première que les pilotes se réunissent ça. On pourrait même dire
que ça ressemble à des prémisses d’une association de pilotes. Y
a-t-il des nouvelles, en avez-vous parlé le vendredi en Commission
de sécurité, et avez-vous été bien écouté ?
“Je ne suis pas allé après sur les Safety Commissions, et on
n’a pas parlé que de sécurité, parce que la sécurité elle est déjà
au sein de la Safety Commission mais il y a des choses quand même
qu’on pourrait encore ajuster, si des fois ça manque de réactivité,
surtout sur Silverstone sous la pluie la Q1 et peut-être même la FP
3. Moi, j’estimais que ce n’était pas roulable et il n’y pas eu de
drapeau rouge. Et en fait, je me suis rendu compte que les autres
pilotes aussi estimaient que ce n’était pas roulable, mais tant
qu’il y a sur la piste et que des fois qu’ils améliorent les
chronos, tu dis c’est bon, mais il y avait trop d’aquaplanning. Et
c’est curieux: des fois, pour moins que ça, il y a déjà eu des
drapeaux rouges, et là à Silverstone tout a coulé. Et c’est un peu
pour ça qu’on se dit, est-ce qu’on aurait besoin, hors de la Safety
Commission, de vraiment quelqu’un qui parle pour nous pour qu’on
puisse prendre des décisions plus rapidement à l’unanimité de tous
les pilotes, ou au moins à la majorité, pour vite acter quelque
chose. C’était un peu ça notre échange.”
Et ça va donner une suite ?
“On est en
train d’en discuter, on voit, mais ça peut être une
idée.”
Ce jeudi, il n’y a pas eu à notre connaissance une telle réunion de pilotes mais si cela avait été le cas, ces derniers auraient tout à fait pu débattre d’un autre sujet qui, sans être lié directement à la sécurité, fait débat actuellement dans le paddock: la diffusion à de nombreuses reprises de l’accident de la semaine dernière, alors que les pilotes étaient dans leur box en attente du deuxième départ, la plupart d’entre eux trouvant que c’était trop et engendrant une difficulté supplémentaire au moment de se reconcentrer.
Si les pilotes continuent effectivement dans cette voie, deux noms nous sont revenus aux oreilles pour être celui qui pourrait être le porte-parole. Le premier est celui d’Aleix Espargaro, toujours très soucieux de sécurité, le second est un peu plus inattendu… mais français !