Aprilia est arrivé à Misano auréolée d’un historique doublé pour son projet RS-GP réalisé le week-end passé en Catalogne, avec ses deux pilotes officiels. Un résultat pour le moins probant qui validerait l’idée que les hommes de Noale ont atteint le niveau de ceux de Borgo Panigale. Mais en fait pas vraiment. Les moyens sont définitivement différents et c’est Massimo Rivola qui le rappelle en parlant de son équipe satellite RNF de Razlan Razali. Un discours que le Malaisien avait déjà entendu lorsqu’il était le client de Yamaha …
On rappellera que Razlan Razali avait quitté le giron Yamaha parce qu’il n’était décidément considéré que comme un « client » et pas comme partie intégrante du projet M1. Un manque de considération qu’Hervé Poncharal avait vécu avant lui, et qu’il ne subit plus depuis qu’il s’est allié avec KTM. Et le Malaisien ? Il a fait de même avec Aprilia. Mais si la considération, il l’a, les moyens sont un débat ouvert entre lui et Massimo Rivola. Qui reconnait que ses ressources du projet RS-GP restent plus limitées.
Sur Speedweek, il a parlé de ce sujet, en commençant quand même par se féliciter de la grande démonstration catalane : « c’est formidable de voir ce que nous avons réalisé avec notre travail. J’étais ici avec un ami en 2019 et je lui ai dit que j’avais hâte de voir où nous en serions dans cinq ans. Quand j’y pense maintenant, je commence à sourire ».
Massimo Rivola Aprilia : « nous devons trouver un autre moyen de compenser ce désavantage avec Ducati »
Pense-t-il renouveler l’exploit ce week-end ? Il calme les ardeurs des fans : « Misano ne fait pas partie de nos circuits préférés. Je sais que Maverick est rapide là-bas parce qu’il était sur le podium l’année dernière. J’espère qu’il pourra recommencer cette année. Mais bien sûr, les gars de Ducati sont très forts, donc nous devons attendre et voir ».
Justement, Ducati … « Ducati dispose désormais d’une moto qui fonctionne parfaitement sur tous les tracés. Bien entendu, avec huit motos, ils disposent également d’un temps passé en piste nettement plus long et ont donc d’un énorme avantage. Mais cela a été autorisé et ils l’ont mis en œuvre. Nous devons donc trouver un autre moyen de compenser ce désavantage » mentionne l’Italien.
La logique voudrait que pour rattraper les compatriotes en rouge, on applique la même politique en armant son équipe satellite aussi bien que sa structure usine. Mais ce n’est pas si simple … La réponse de Massimo Rivola est même très claire : « aucune chance. Quatre motos d’usine, c’est trop cher pour nous. Sauf et seulement si RNF nous paie pour ça. Alors dans ce cas, oui, mais nous procédons étape par étape ». Le groupe Piaggio est plus limité en ressources que le groupe VAG.