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Marc Marquez

Marc Marquez s’est offert une sortie intéressante lors du dernier Grand Prix de Catalogne, en rappelant la situation actuelle de Honda en MotoGP tout en la remettant dans son contexte du temps réglementaire en cours. Une perspective qui rend la position du premier constructeur mondial à ce point dramatique qu’elle en devient logiquement intenable. Le piège s’est refermé sur le HRC qui n’aurait plus que deux alternatives : soit supporter jusqu’à fin 2026 de se faire écraser à chaque Grand Prix par la concurrence européenne, soit arrêter le massacre en même temps que le bail de son octuple champion du monde fin 2024 … Si tant est qu’il tienne lui-même jusque-là.

Une conjoncture ainsi expliquée par Marc Marquez lorsque la question lui a été posée de ce qu’il pensait des nouveaux points de concession, qui sont actuellement étudiés par le promoteur Dorna. Ce dernier est déterminé à les imposer, au point de passer outre la règle de l’unanimité pour le moment encore espérée parmi les cinq constructeurs constituant sa grille de départ.

Mais ces aides réglementaires seront-elles pour autant utiles et salvatrices ? Si l’on écoute bien Marc Marquez, on se rend compte qu’il n’y croit pas une seule seconde. Car c’est déjà bien trop tard. Sur Corsedimoto on lit ainsi : « avec les avantages que vous obtenez sur les autres marques peut-être que dans deux ans, vous aurez des résultats ».

MotoGP, Marc Márquez

Marc Marquez : « il ne suffit pas de faire des concessions, il faut être rapide, savoir réagir, suivre un chemin… »

Deux ans ? Les nouveaux points de concession entreraient en vigueur en 2024, ce qui nous amènerait en 2026 pour en juger les effets selon l’Espagnol. Soit la dernière saison du règlement actuel avant un nouveau en 2027, dont les premiers bruits le promettent comme très différent de l‘actuel. Car non seulement on parle de limiter l’aérodynamique et le système de correction d’assiette, mais aussi de passer au moteur 850cc.

Ce qui veut dire repartir de zéro et lancer un lourd investissement. Alors, à quoi bon épuiser encore ses forces sur un projet en fin de vie, sans en plus la garantie de réussir son redressement ? Car Marc Marquez signale aussi, mettant ainsi à ce jour ses doutes sur les compétences de son employeur : « il faut tout faire bien, si l’on a des avantages, il faut savoir les utiliser. Il ne suffit pas de faire des concessions ». Et il appuie là où ça fait mal : « il faut être rapide, savoir réagir, suivre un chemin… » Puis il termine : « ce n’est pas ma décision et je vais simplement me consacrer à travailler au mieux de mes capacités pour ma marque, qui dans ce cas est Honda ». Pour encore combien de temps ? Le piège s’est refermé sur Honda qui n’a étonnamment rien vu venir.

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