Si le syndrome des loges de l’avant-bras est un sujet qui revient régulièrement en Grand Prix, plus particulièrement en MotoGP ou les efforts musculaires nécessaires sont les plus grands, on le retrouve dans toutes les catégories des compétitions moto.
Aussi, le comité médical de la FFM a sollicité les pilotes nationaux il y a quelques mois afin de participer à une grande enquête dans le cadre d’un sujet de mémoire de spécialité de chirurgie. Vous avez été nombreux à y participer, ce qui permet de dégager les grandes lignes d’un phénomène jusque-là assez mal connu de la plupart des pratiquants mais également du corps médical, ce qui conduit généralement à un retard de diagnostic et de prise en charge rendant le recours à la chirurgie ou l’arrêt de la pratique inévitables !
Une prise en charge plus précoce des douleurs de l’avant-bras peut permettre d’obtenir une amélioration notamment si la préparation physique et la pratique sont adaptées et en procédant éventuellement à des modifications ergonomiques sur la moto.
Vous trouverez quelques pistes en parcourant les conclusions de l’étude scientifique orchestrée par le Dr Inès Regas.
« Le SLE (syndrome des loges d’effort) des membres supérieurs concerne les sportifs de tous niveaux avec un retentissement sur les activités de la vie quotidienne et professionnelle non négligeable. Les traitements non chirurgicaux semblent peu améliorer les résultats. L’aponévrotomie mini-open à ciel ouvert (opération avec cicatrice de 3 cm) reste le gold standard des SLE. Les résultats semblent satisfaisants, que ce soit par le faible nombre de complications post-opératoires et le taux élevé de satisfaction des patients.
La méconnaissance de ce syndrome peut expliquer l’errance diagnostique, le retard de diagnostic et de prise en charge. De gros progrès sont encore à réaliser concernant l’information et la prévention du SLE chez les sportifs, les médecins généralistes et les médecins du sport et le domaine des travaux publics (conduite d’engins vibrants). »