MotoGP Silverstone J2, Franco Morbidelli (Yamaha/15), premier pilote sur une japonaise : « C’est pénible »

Alors que les discussions vont bon train concernant son futur, Franco Morbidelli poursuit son petit bonhomme de chemin à Silverstone. En qualifications, il s’est assez largement démarqué du groupe Q1, et collait une seconde pleine à son plus proche poursuivant. Classé 11e à l’issue de la Q2, son rythme s’est totalement effondré pendant la course : il a glissé jusqu’à la 15e place dans l’indifférence la plus totale… A un détail près : il est le premier pilote équipé d’une machine japonaise à l’arrivée, ce qui est aussi triste qu’étonnant. Très lucide sur ses performances, l’Italien ne cesse de se répéter.

« Toute la première partie de la journée était correcte, nous avons chaussé les bons pneus au bon moment, et fait le tour quand il fallait en Q1. Mais tout s’est effondré pendant la course » confiait Franco Morbidelli à GPOne. C’est le moins que l’on puisse dire. Comme tous les autres pilotes chevauchant des japonaises, on l’a senti impuissant, incapable d’aller faire la différence dans des conditions qu’il apprécie. Il avait terminé 4e des deux courses en Argentine alors que la pluie avait rythmé le weekend. « La moto est toujours la même. Au final, nous avons ramené la « coupe du Japon », et il faut tirer du positif de ceci. » Drôle de lot de consolation pour un champion du monde Moto2 et vice-champion du monde MotoGP.

 

 

« Comme nous le savons tous, les Japonais sont en difficulté. Ça me donne la motivation supplémentaire pour finir premier de ces pilotes, car il y a beaucoup de qualité entre Joan Mir, Marc Márquez et Fabio Quartararo. Il faut travailler sans se démotiver, même si nous sommes en bas. » Un état d’esprit louable, finalement, mais relativement triste quand l’on y pense.

Comme d’autres, à commencer par Fabio Quartararo pour ne pas le citer, Franco Morbidelli en a marre de son package. « C’est pénible d’être limité par l’aspect mécanique de la moto, même physiquement, car parfois on prend des risques jusqu’à se faire mal. » « Franky » devrait toucher un mot à Marc Márquez, qui en connaît un rayon dans ce domaine. « Il y a plusieurs raisons pour lesquelles un pilote ne peut pas abandonner, tout d’abord parce qu’il touche un salaire (rires), mais aussi parce qu’il est un sportif, il donne toujours le meilleur de lui-même. »

Sauf énorme surprise, la journée de dimanche devrait être longue pour Franco Morbidelli et consort. Voyez-vous des pistes d’améliorations ? Dites-le nous en commentaires !

Voici les résultats de la course Sprint à Silverstone : 

 

Crédit classement : motogp.com

Photo de couverture : Yamaha Racing