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Fabio Quartararo

Est-ce qu’un pilote MotoGP peut entrer en crise avec les moteurs ? Quelqu’un en a déjà perdu un. Voici quelle est la situation actuelle.

De Corsedimoto et Ana Puerto /motosan.es

À chaque saison du Championnat du Monde MotoGP, tous les pilotes ont une limite de huit moteurs enregistrés pouvant être utilisés au cours de l’année. La gestion complexe du kilométrage de chaque unité devient fondamentale : éviter les pannes mécaniques est le premier objectif, car introduire des moteurs supplémentaires, au-delà de la limite de huit, oblige à démarrer le GP depuis la voie des stands.

Le calendrier MotoGP a une énorme influence car le nombre de moteurs disponibles est déterminé en fonction des GP à disputer. En regardant cette saison, nous parlons d’un total de 20 courses, les Sprints mettant le curseur à 40 courses que les pilotes doivent disputer avec leurs moteurs respectifs. La « gestion moteur » est donc devenue encore plus stratégique que par le passé.

Il convient de noter que les moteurs sont attribués au « concurrent », c’est-à-dire à l’équipe, et non au pilote individuel inscrit. Cela signifie que tout remplaçant hérite des moteurs du propriétaire, de sorte que les absences pour blessure n’ont aucun impact sur le décompte. Exemple : Iker Lecuona qui courra à Silverstone avec Honda LCR, utilise le même « équipement moteur » assigné au propriétaire Alex Rins.

© Lukasz Swiderek/PSP

Après huit Grands Prix, les moteurs tiennent, mais il en reste encore douze à faire

La deuxième partie de saison va bientôt commencer, il faut être prudent : on approche du moment important du championnat, avec les titres en jeu. Il faudra exploiter les moteurs à plein régime, c’est-à-dire avec des configurations peut-être moins conservatrices, en ce qui concerne les réglages électroniques, par rapport à celles utilisées en première partie de championnat. Il y en a peut-être déjà qui souffrent de cet aspect, comme Marco Bezzecchi, Fabio Di Giannantonio, Augusto Fernandez et Pol Espargaró. Ce sont les pilotes MotoGP qui ont désormais un moteur de moins.

Parmi les autres, il y a des pilotes qui n’ont utilisé que trois des huit moteurs disponibles pour le moment, sans en perdre aucun. Comme Alex Rins (absent à Silverstone, et remplacé par Iker Lecuona) et Joan Mir, mais aussi le duo RNF Aprilia. C’est certainement une bonne nouvelle pour eux. Quartararo et Morbidelli sont dans la même situation, soit quatre moteurs usés et aucun retiré. Suivi par Marc Marquez, Nakagami, Bastianini, les pilotes Pramac… C’est la situation la plus courante. Donc, à première vue, aucune équipe ne souffre actuellement. Mais la route est encore longue.

situation-motogp-moteurs-photos-michelin

MotoGP, la situation complète :

3 moteurs utilisés, 0 retiré :

Brad Binder (Red Bull KTM Factory)

Jack Miller (Red Bull KTM Factory)

Miguel Oliveira (CryptoData RNF MotoGP Team/Aprilia)

Raul Fernandez (CryptoData RNF MotoGP Team/Aprilia)

Joan Mir (Repsol Honda Team)

Alex Rins (LCR Honda)

4 moteurs utilisés, 0 retiré :

Francesco Bagnaia (Ducati Team)

Enea Bastianini (Ducati Team)

Johann Zarco (Avant Pramac Racing)

Jorge Martin (Avant Pramac Racing)

Alex Marquez (Gresini Racing)

Luca Marini (Mooney VR46 Racing Team)

Aleix Espargaró (Aprilia Factory)

Maverick Viñales (Aprilia Factory)

Fabio Quartararo (Monster Energy Yamaha)

Franco Morbidelli (Monster Energy Yamaha)

Marc Marquez (Repsol Honda Team)

Takaaki Nakagami (LCR Honda)

3 moteurs utilisés, 1 retiré :

Augusto Fernandez (GasGas Tech3)

Pol Espargaró (GasGas Tech3)

4 moteurs utilisés, 1 retiré

Fabio Di Giannantonio (Gresini Racing)

Marco Bezzecchi (Mooney VR46 Racing Team)

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