La longue attente est presque terminée ! En fin de semaine, le Grand Prix de Grande Bretagne ouvrira la deuxième partie de saison, plus chargée que jamais. En effet, il est bon de rappeler que nous ne sommes pas tout à fait à la moitié de l’exercice 2023, puisqu’il reste encore 12 manches à disputer. En attendant, aujourd’hui et demain, nous allons pointer ce qu’il ne faut pas rater à Silverstone. Et promis, nous ne parlerons même pas de la météo.
Aprilia et Silverstone, combo gagnant ?
Ne nous voilons pas la face, le début d’année fut compliqué pour Aprilia. La firme de Noale connaît un tas de problèmes, qu’ils soient liés à la fiabilité, au manque de performance des pilotes, mais aussi de la malchance, notamment relative à Miguel Oliveira au sein de l’équipe satellite. À la mi-saison 2022, Aprilia était le deuxième meilleur constructeur du plateau après Ducati, mais aujourd’hui, tout l’avantage semble perdu au profit de KTM.
Maverick Viñales est assez irrégulier, en plus de subir les caprices de sa machine. En dépit d’un weekend néerlandais correct et d’une pole position à Jerez, on sent Aleix Espargaró moins inspiré, objectivement moins fort que l’an dernier. Mais Silverstone pourrait bien être le déclic.
Premièrement, car c’est un circuit favorable à l’Aprilia, à l’aise dans les longues courbes qui nécessitent beaucoup d’aérodynamique (Termas de Río Hondo, Assen). Aleix y avait inscrit le premier podium de la machine en 2021, et « Top Gun » était sur la boîte l’an passé, relativement proche du vainqueur Pecco Bagnaia. Deuxièmement, on attend des Miguel Oliveira et Raúl Fernández plus en forme que lors de cette entame ; espérons qu’ils aient profité de cette longue pause de six semaines. Pour ces deux raisons, nous vous conseillons de garder un œil attentif sur la performance des quatre Aprilia.
Marco Bezzecchi, favori ?
Certes, il faut le surveiller constamment car il s’est souvent révélé être un danger. Mais à Silverstone tout particulièrement. Ce tracé correspond exactement à son style de pilotage, lui qui aime aussi ces longues courbes, ces freinages à plat et ces vitesses élevées. Avec moins d’épingles et d’angles droits, il devrait avoir l’avantage sur Pecco Bagnaia, qui, malgré sa victoire de l’an dernier, ne s’est jamais montré dominant en Angleterre jusqu’à présent.
De plus, il est dans une excellente dynamique, n’a rien à perdre tant il a marqué ce début de saison, et peut légitimement viser la deuxième place au championnat. Marco a la confiance, la vitesse, et ce grain de folie sur un tracé moins favorable à son grand ami et rival Francesco Bagnaia. Clairement, il est l’un des hommes à suivre.
Fabio Quartararo, le tournant de la saison ?
Il fut un temps où les MotoGP Yamaha avaient l’avantage à Silverstone, en raison des longues courbes qui favorisaient la maniabilité, offerte notamment par le moteur quatre cylindres en ligne. Ce temps semble révolu, mais ce n’est pas pour autant qu’il faudra lâcher notre champion français du regard ce weekend. C’est ici, l’an passé, qu’il avait commencé à rendre du terrain à Bagnaia dans la course au titre. Certes, il était tombé deux fois à Assen, mais à Silverstone, il ne pouvait rien faire pour contenir les Ducati, aussi à cause d’un long lap injustifié.
Cette manche représentait un tournant en 2022, mais n’était pas moins importante en 2021, sa dernière victoire avant de connaître une fin de saison mitigée, mais qui aboutit tout de même à un titre mondial. À chaque fois, Silverstone revêt une importance particulière dans la dynamique de Quartararo, et c’est pourquoi il sera très intéressant de voir comment ce Grand Prix peut conditionner son année. Si Yamaha n’a pas progressé et que cela se traduit sur l’asphalte britannique, alors il y a de grandes chances pour que la fin de saison soit très longue.
C’est tout pour aujourd’hui ! Pour retrouver la deuxième partie de cette analyse, cliquez ici. Allez-vous prêter attention à des pilotes ou des écuries en particulier ce week-end ? Dites-le nous en commentaires !
Photo de couverture : Michelin Motorsport