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gagnants

La reprise approche enfin ! Afin de se remettre gentiment dans le bain, nous allons passer en revue, aujourd’hui et demain, ceux qui ont réussi, et les autres. Ceux qui peuvent prétendre à de meilleurs contrats, et ceux qui se sont mis dans une situation difficile. Ceux qui ont surpris par leurs performances, et ceux qui ne sont pas à la hauteur des attentes. Commençons dès aujourd’hui par les gagnants, pour qui tout va pour le mieux à condition qu’ils continuent à ce rythme. Bien sûr, vous êtes invités à nous dire ce que vous en pensez en commentaires. Pour rendre la lecture de ces articules récapitulatifs plus aisée, nous allons faire un petit paragraphe par pilote.

 

Pecco Bagnaia

 

Assurément le plus grand gagnant de ce début de saison. Rarement la dynamique avait été aussi positive pour un candidat au titre, et ce, sur tous les plans. D’abord, c’est le plus fort, assez incontestablement. Le plus rapide, en qualifications ou en course Sprint, mais aussi celui qui dispose des meilleurs rythmes de course. En bataille, il est quasiment imprenable quand il ne s’échappe pas en tête. De plus, impossible de l’enterrer s’il n’est pas bon le vendredi car Bagnaia a cette faculté à totalement changer la dynamique en l’espace de quelques heures. En Allemagne, on l’a vu décroché par Jorge Martín lors du Sprint, puis dans sa roue à l’arrivée du Grand Prix. Aux Pays-Bas, il n’a rien pu faire face à Marco Bezzecchi le samedi, mais l’a considérablement dominé le dimanche. Ces deux larrons ne peuvent aucunement prétendre à la constance de Pecco, donc la route vers le titre mondial lui est plus ouverte que jamais.

De plus, il est dans la meilleure équipe, avec la moto la plus performante, et à part KTM qui peut – parfois – rivaliser, les autres sont largués, voire aux oubliettes. En 2021 comme en 2022, Pecco était encore plus fort sur la fin de saison alors nous avons hâte de voir ce que cela peut donner au vu de son entame stratosphérique, malgré des chutes évitables. Afin de retrouver une analyse complète concernant l’Italien, cliquez ici.

 

Jorge Martín

 

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Le Martinator à l’attaque. Photo : Michelin Motorsport

 

On savait le Martinator très rapide, il l’avait encore montré fin 2022 avec ses trois pole positions consécutives, mais pourtant, le champion du monde Moto3 2018 n’avait jamais réussi à convertir cette vélocité en résultats. C’est désormais chose faite. Même si sa moyenne de points reste relativement faible au vu de son talent, Jorge est enfin dans le coup, là où on l’attend depuis sa saison rookie en 2021. On pouvait dire, jusqu’à l’an passé, que Johann Zarco était encore le meilleur pilote Pramac Racing sans faire de blasphème, même si les meilleures performances ponctuelles de Jorge Martín laissaient place au doute. Cette année, toutes ces interrogations ont disparues et c’est en cela qu’il est l’un des grands gagnants de ce début de saison.

 

Marco Bezzecchi

 

C’est presque trop évident pour en débattre. Marco Bezzecchi est la révélation de cette année, quoi qu’on en dise. Une saison rookie relativement impressionnante sans être exceptionnelle ne pouvait laisser présager deux victoires en Grands Prix à mi-saison, et avec la manière à chaque fois. Un peu comme Enea Bastianini l’an dernier, il est le grand outsider de 2023 bien que l’écart avec Pecco Bagnaia et même, Jorge Martín, soit réel, sans doute plus grand qu’on ne peut se le représenter. Belle gueule, cheveux longs qui rappellent un autre italien, personnalité affirmée… au-delà des simples résultats, c’est peut-être en ce sens que Marco Bezzecchi a le plus à gagner ; il a tout pour devenir l’une des faces charismatiques du MotoGP moderne.

 

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Vainqueur en Argentine, puis au Mans, il est l’homme sous les projecteurs. Photo : Michelin Motorsport

 

Álex Rins

 

Oui, c’est vrai, nous avons présenté le top 3 du championnat, ce qui n’était pas difficile. Mais n’hésitons pas à plonger plus loin dans le classement, car la seule position ne détermine pas si vous réussissez ou non. Álex Rins en est le parfait exemple. C’est vrai, l’Espagnol est assez lourdement blessé depuis le Grand Prix d’Espagne, et manquera encore Silverstone, remplacé par Iker Lecuona. Une absence qui coûte cher, mais qui ne doit pas occulter un début de saison remarquable.

En seulement six départs avec sa nouvelle écurie, disposant accessoirement d’une des pires MotoGP de tous les temps, Rins a réalisé deux top 10 lors des courses principales, une deuxième place lors d’un Sprint et finalement, une victoire à Austin, soit la première de Honda depuis Misano 2021. Pour retrouver un succès d’une machine ailée non pilotée par Marc Márquez, il fallait remonter au Grand Prix d’Argentine 2018 et le triomphe de Cal Crutchlow ! Comme si cela ne suffisait pas, il s’agit du seul GP non remporté par une Ducati en 2023 ! Un véritable exploit.

Grâce à cela, Álex Rins rappelle à tout le monde qu’il fait encore partie des top pilotes, que l’euphorie de la fin de saison 2022 se poursuit et qu’un changement de machine ne lui fait point peur. Aujourd’hui, il est pisté par l’équipe d’usine Yamaha et nul doute que d’autres écuries profiteraient d’un Álex Rins en forme. Ce gain de poids considérable au sein de la hiérarchie alors que l’on était en droit de douter au vu de son guidon en fait un des grands gagnants de cette entame. Si vous désirez retrouver l’analyse complète de la rumeur qui l’envoie chez les bleus, cliquez ici.

 

Franco Morbidelli

 

Oui, cela peut paraître étonnant, mais nous rangeons Morbidelli à côté de tous ces pilotes en apparence plus forts. Si l’on assume cette décision, ça n’est pas tant pour ses résultats, toujours timides malgré une réelle progression et un nouveau souffle acquis lors du weekend argentin. C’est, d’une part, pour l’écart avec Fabio Quartararo, drastiquement réduit par rapport à l’an passé. Que ce soit au niveau du classement général ou sur la piste, Franky s’est rapproché considérablement, et avec ça, revient le sourire de l’Italien.

D’autre part, car ce premier point exposé lui donne un vrai poids sur le marché. Il y a quelques temps, nous ne donnions pas cher de la peau de Franco Morbidelli en MotoGP au vu de sa saison 2022 cataclysmique. Six mois après, on l’imagine parfaitement au sein d’une équipe satellite pour se relancer, ça n’aurait rien d’étonnant. Et ça, c’est une vraie victoire ; on pense que l’Italien en est parfaitement conscient. Un changement de dynamique notable qui le propulse, de fait, dans les « gagnants » de ce début de saison.

 

La VR46 sauvera-t-elle Franco Morbidelli ? Photo : Michelin Motorsport

 

Augusto Fernández

 

Inutile de se répéter, vous pouvez retrouver notre analyse complète concernant son début de saison parue hier en cliquant ici. Concentrons-nous davantage sur sa place dans cet article. Augusto Fernández est un gagnant car il réussit alors qu’on ne l’attendait pas, il surprend positivement. L’éviction de Raúl Fernández et Remy Gardner par KTM l’an passé interrogeait, et beaucoup ne donnaient pas cher de la peau d’Augusto, en apparence moins fort en catégorie intermédiaire malgré un titre mondial. Et pourtant, tout se passe pour le mieux. L’Espagnol a déjoué les pronostics, et met désormais son employeur dans une situation délicate, car il n’est pas un simple fusible destiné à lâcher au profit de Pedro Acosta. Augusto Fernández est en position de force, c’est une certitude, et il a mérité ce statut grâce à son approche humble, conservatrice et intelligente. Nous le félicitons encore pour cette entame qui s’annonçait des plus compliquées, sans coéquipier expérimenté pour le guider en l’absence de Pol Espargaró.

C’étaient nos grands gagnants de ce début de saison 2023 ! Pour retrouver notre analyse des perdants, parue un jour après, cliquez ici. En aviez-vous d’autres en tête ? Dites-le nous en commentaires !

Photo de couverture : Michelin Motorsport

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