Le patron de KTM Stefan Pierer a fait le point sur ses troupes composées de quatre pilotes et de deux motos de couleurs différentes, mais révélant sur la piste la même RC16, en cette mi-saison du MotoGP. Puisque sa marque est seconde au championnat des constructeurs et un de ses pilotes, en l’occurrence Brad Binder, quatrième dans une hiérarchie des pilotes où il est le seul dans le top 6 à ne pas rouler sur une Ducati, le Président est assez satisfait. Cela étant dit, il a en travers les derniers évènements d’Assen, ce qui lui permet de faire ce rappel historique …
Stefan Pierer n’est pas du genre à estimer que le mieux est l’ennemi du bien. Dans les affaires comme lors des compétitions, il veut toujours plus et aller plus loin. Il goûte donc peu aux accessits tandis que voir sa moto orange rétrogradée après la franchissement de la ligne d’arrivée sur le tapis vert, pour avoir mordu une partie de la piste de la même couleur bien qu’elle soit une zone rouge pour les pilotes, le met dans une colère noire.
Sur Speedweek et cet épisode vécu par deux fois lors du Grand Prix de Pays-Bas, il commente : « il faut regarder en arrière et se souvenir de 2004 lorsque Rossi a poussé Gibernau dans le bac à gravier de Jerez. A cette époque, il n’y avait pas de sanction ». Il a aussi un autre souvenir qui lui vient en tête : « le duel entre Rossi et Stoner à Laguna Seca : Rossi a pris un raccourci à travers le gravier dans le « Corkscrew ». À l’époque, les « limites de piste » étaient traitées différemment. Il y a maintenant des discussions similaires en Formule 1 ».
Il ajoute : « toutes ces pénalités sont un peu exagérées. Après ce qui est arrivé à Brad Binder samedi, cela aurait peut-être été évité la deuxième fois le dimanche. Cela n’était pas nécessaire. Mais c’est comme ça ».
Stefan Pierer : « il reste encore quelques mises à jour techniques à venir »
Cela étant dit, il n’en veut pas à ses pilotes. Au contraire même, il en est satisfait : « je dirais que nous sommes sur la bonne voie. Plus est toujours possible. Et surtout, il reste encore quelques mises à jour techniques à venir. Il nous manque quelque chose pour pouvoir gagner, mais pas grand-chose ».
Puis il les passe un à un : « Jack Miller est le pilote le plus populaire après le départ de Rossi. De plus, l’Australie est l’un de mes marchés les plus importants. Jack a apporté une ambiance différente, Jack et Brad s’entendent bien. Bien sûr, Brad est plus régulier sur la moto. Mais je respecte beaucoup Jack. Il a remporté ses premières victoires en GP avec nous dans la catégorie Moto3 en 2014 et s’est battu pour le titre dans l’équipe d’Aki Ajo. C’est juste notre esprit de famille ».
Il n’oublie pas le team Tech3 : « dans l’équipe GASGAS, Pol Espargaró est pour l’instant blessé. Le rookie Augusto Fernández va très bien, il a terminé quatrième au Mans et marque régulièrement des points. C’est pourquoi nous avons déjà prolongé le contrat MotoGP avec Augusto ». Un rappel qui n’est pas anodin puisqu’il remet sur la table la question de savoir comment Stefan Pierer va satisfaire en 2024 cinq pilotes, puisque Pedro Acosta est aussi signé en MotoGP, avec quatre RC16.