Parlons MotoGP : Dani Pedrosa est-il une légende ? 1/2

Dani Pedrosa, membre des quatre fantastiques et pilote marquant des décennies 2000 et 2010, est-il une légende des Grands Prix motos ? Sans titre en catégorie reine, la question se pose légitimement et c’est pourquoi nous nous penchons sur celle-ci aujourd’hui. D’abord, nous allons présenter les arguments en faveur d’une telle qualification aujourd’hui, puis, étudier ce qui manque à Dani, ou tout du moins, ce qui pourrait l’en retenir demain dans un autre article. Finalement, nous donnerons notre avis, avant de vous inviter à nous exposer le vôtre en commentaires. C’est parti ! Si cela vous intéresse, nous avons fait de même pour Andrea Dovizioso dans un article que vous pouvez retrouver en cliquant ici.

 

Un talent générationnel

 

Avant toute chose, commençons par rappeler qu’il était un pilote exceptionnel, il n’y a aucun doute là-dessus. Assurément l’un des meilleurs, mais aujourd’hui, nous appréhendons l’aspect légendaire du personnage. A ce niveau, trouver des « défauts » est difficile et c’est pourquoi il faut nuancer nos propos. Nous sommes déjà dans le très haut du panier, ce qu’il s’est fait de mieux en 74 ans d’histoire.

Tout d’abord, Dani Pedrosa était un monsieur avant même d’arriver en MotoGP. C’est trop souvent oublié de nos jours, mais il s’agit d’un triple champion du monde en petites catégories. Une fois en 125cc lors de la saison 2003, puis deux fois consécutivement en 250cc en 2004 puis 2005.

 

 

Ces accomplissements sont tout à fait exceptionnels à l’échelle de l’histoire des Grands Prix. Quand il débarque en MotoGP début 2006, il est considéré comme l’un des talents les plus prometteurs de l’histoire motocycliste, et à raison. Dans sa toute première saison en mondial, il montait déjà sur le podium, et gagnait dès sa deuxième année, avant d’être titré dans sa troisième. Puis vint 2006 au sein de l’équipe officielle Honda, avec une victoire dès le quatrième Grand Prix, avec la pole et le meilleur tour en course. Ce succès acquis en Chine lui permet d’être encore, à l’heure actuelle, le troisième plus jeune vainqueur en GP motos à égalité avec Norifumi Abe, oui, oui, au jour près. Cet aspect « talent générationnel » joue en sa faveur dans une discussion comme celle-ci, c’est une certitude.

 

Dani Pedrosa, un monstre statistique

 

Ensuite, Dani Pedrosa s’est montré redoutable au plus haut niveau pendant plus de dix ans, une régularité qui lui permit d’engranger une énorme production. On parle ici de 219 départs en catégorie reine (et ce n’est pas fini), 31 victoires (huitième plus haut total de tous les temps à égalité avec Eddie Lawson), 112 podiums (troisième plus haut total de tous les temps), 2 989 points (deuxième plus haut total de l’histoire), 31 poles (sixième plus haut total de tous les temps) et 44 meilleurs tours en course (cinquième plus haut total de tous les temps).

 

 

Bref, inutile de s’épancher sur de telles statistiques car tout le monde sait qu’il était monstrueux, et surtout, régulier au fil des années. L’Espagnol est monté sur le podium lors de 12 saisons consécutives (2006-2017), et a regardé les plus grands dans les yeux : Jorge Lorenzo, Casey Stoner, Valentino Rossi et même, Marc Márquez.

De plus, ce n’est pas terminé ! À 37 ans, il réalise encore quelques wildcards pour KTM, firme qu’il a largement aidé à faire progresser après une vie à servir pour Honda. À Jerez, en 2023, il faisait tout simplement partie des hommes les plus rapides, terminant sixième du Sprint et septième de la course principale !

Dans la deuxième partie, nous verrons ce qui, peut-être, a manqué à Dani Pedrosa pour prétendre au statut de légende. Pour la retrouver, cliquez ici sans attendre. N’hésitez pas à nous donner votre avis en commentaires !

 

Photo de couverture : Box Repsol