Le rythme de cette saison de MotoGP, avec notamment son nouveau format, ne laisse plus vraiment de temps pour travailler sur l’évolution de la moto pendant un Grand Prix. Une situation dommageable lorsque l’on n’a pas la meilleure machine du moment, et sans doute encore plus handicapante lorsque l’on ne peut même pas s’appuyer sur une équipe satellite. Des écueils que Yamaha accumule, sans pour autant les atténuer en utilisant l’option des wild-card. Il y en aura tout de même une d’ici la fin de cette année …
KTM en a utilisé une à Jerez avec Pedrosa et en remettra une autre sur la table à Misano, Chez Ducati, Pirro a été mobilisé comme Savadori chez Aprilia, tandis que chez Honda, le problème est différent : le pilote test Stefan Bradl s’occupe plus à remplacer les blessés qu’à être un appoint pour les pilotes titulaires. Et chez Yamaha ? Tout y va si bien que l’on reste à deux motos à chaque meeting.
Et pourtant, il y aurait besoin de beaucoup d’informations pour améliorer cette M1 qui glisse inexorablement vers le fond du peloton. On rappellera qu’il n’y en a plus que deux, et le nouveau rythme d’un Grand Prix n’offre plus la possibilité de faire de la recherche et du développement. « Lors des week-ends de course, le problème est que nous sommes en pleine attaque dès la P1 », a expliqué Marc Marquez. « L’année dernière, vous pouviez simplement pousser en FP3, le samedi matin, s’il faisait un temps normal. C’était le moment de faire le temps au tour ».
« Nous poussons Yamaha pour augmenter le nombre de jours de test MotoGP en Europe »
« Mais maintenant avec le nouveau format dès la P1, vous voulez déjà des pneus tendres, une attaque complète. En P2, deux autres pneus tendres. Puis les Qualifications, puis la course Sprint… » ajoute l’octuple Champion du Monde qui est assurément l’un de ceux qui se félicite du changement de programme qui se mettra en place à la rentrée à Silverstone, excluant la P1 de la sélection pour ma Q2.
Oui mais Yamaha ? Maio Meregalli a révélé sur autosport.com : « nous avons déjà décidé que cette année nous ferons une wild-card à Motegi, et j’espère qu’il y en aura une deuxième ». Cal Crutchlow peut donc commencer à envisager le genre de voyage lointain qu’il n’apprécie pas vraiment. « Nous sommes très satisfaits de Cal », a précisé Meregalli. « De plus, nous poussons pour augmenter le nombre de jours de test en Europe ».
Le Britannique est sous contrat avec Yamaha jusqu’à fin 2023. La sortie wild-card de Crutchlow au Japon sera une rare opportunité pour Yamaha de recueillir des données supplémentaires lors d’un week-end de course, après avoir perdu son équipe satellite pour 2023 après que RNF ait choisi de signer avec Aprilia.