L’avenir du Français Loris Baz chez BMW en WSBK sera décidé ces prochaine heures par l’Anglais Scott Redding. Ce dernier a une option à faire jouer, qui prolongerait son bail actuel sur la M1000RR de deux ans. Il accepterait alors de vivre dans l’ombre de Toprak Razgatlioglu qui sera, à partir de 2024, la grande vedette du projet Superbike de la firme munichoise qui aligne quatre motos dans le paddock. Pendant ce temps Van der Mark, Gerloff et Loris Baz attendent, avec pourtant un contrat valide pour l’an prochain. Il y en aura donc un qui recevra une indemnité pour départ anticipé et la moins onéreuse à verser est celle du tricolore …
On a beau retourner le problème dans tous les sens, le maillon faible du dispositif actuel de BMW est Loris Baz. Il est le moins onéreux à indemniser des pilotes de la marque pour rupture avant le terme du contrat et il est celui qui présente le bilan le moins convaincant cette saison. La faute à un autre Anglais, Alex Lowes, qui l’a gravement blessé à la jambe dans une manœuvre de dépassement plus que virile à Mandalika. Depuis, Loris Baz lutte pour revenir à son meilleur niveau.
Les vents sont d’autant plus contraires que la malchance s’est acharnée sur le pilote Bonovo qui n’a pas été épargné par les soucis techniques. Alors oui, si Redding fait jouer son option parce qu’il n’a pas réussi à s’accorder avec Yamaha, Loris Baz est en grand danger … Et la décision doit être prise, dernier délai, ce samedi 15 juillet 2023 … « J’attends la réponse de Scott », a déclaré Baz jeudi après-midi à Imola sur Speedweek. « J’espère toujours pouvoir rester ici. Je n’ai pas pu montrer grand-chose cette année à cause des blessures de Mandalika, revenir a été très dur. Après cela, je n’étais pas dans la meilleure forme pour rouler vite. Et j’ai eu de la malchance ces derniers temps ».
Loris Baz : « je sais que je mérite d’être ici, mais vous n’obtenez pas toujours ce que vous méritez »
Loris gère tant bien que mal ce sentiment de précarité à la veille de son meeting à Imola : « je suis dans cette situation pour la première fois. J’essaie de ne pas y penser. Heureusement, en Eric Mahé, j’ai le meilleur manager parmi les pilotes français, c’est son métier. Je lui fais confiance et je sais que vu la situation, il trouvera la meilleure solution possible pour moi. On verra ce que la vie me propose. Je sais que je mérite d’être ici. Mais vous n’obtenez pas toujours ce que vous méritez » ajoute-t-il avec un brin de fatalisme.
Cependant, le Français n’en veut à personne : « si vous pouvez signer Toprak, il est difficile de ne pas le faire », commente avec fairplay le pilote de 30 ans. « Je ne pense pas beaucoup à l’ensemble du contrat et je ne suis en colère contre personne. Ils ont recruté le meilleur pilote de la grille et j’aimerais rester dans l’équipe Bonovo parce que j’aime ces gens. Donc j’espère que Scott trouvera autre chose. Si ce n’est pas le cas, je penserai à autre chose lundi » termine Loris Baz.
