Chez Ducati, on s’est persuadé qu’entre Pecco Bagnaia et Marco Bezzecchi, la confrontation ne dépasserait jamais les limites tracées par une longue amitié et une promiscuité professionnelle nées et développées au sein de l’académie VR46. C’est aussi une manière de les sensibiliser tout en rappelant aux protagonistes du Ranch de Tavullia qu’ils ont une part à faire pour maintenir cette relation particulière entre deux des trois prétendants au titre que le classement général de la mi-saison en MotoGP a révélé, avec donc les deux Italiens et Jorge Martin. L’outsider et l’invité surprise reste le rookie 2022 et pilote de cette VR46 décidément devenue incontournable. Que pense-t-il de cette situation qu’il n’avait pas anticipée au début de cette campagne ?
Marco Bezzecchi arrive à la mi-temps de cette saison MotoGP avec deux victoires en Grand Prix dans sa besace, en Argentine et en France, agrémentées d’un succès au terme d’un Sprint à Assen. Un parcours solide qui l‘a amené à mener un moment le classement général, avant de lâcher prise, mais seulement légèrement car le voilà troisième à la trêve estivale avec 36 points de retard sur son compagnon de promo et Champion du Monde en titre comme officiel Ducati Pecco Bagnaia.
Marco Bezzecchi : « je continuerai à me battre aussi fort que possible »
Présenté ainsi, ledit Bagnaia semble être en mesure de demander le respect à son cadet comme au reste de la troupe qui se retrouve pour une arsouille au Ranch. Mais en fait non. Si l’on en croit les paroles d’un Franco Morbidelli, « quand on est au ranch, on se bat, on est agressif et on peut se dire que tu es un connard ». Un état d’esprit dont Speedweek a demandé la confirmation à Marco Bezzecchi, avec cette question : Pecco Bagnaia peut-il aussi être un connard ? Voici sa réponse …
« Ha ! Sûrement ! Tout le monde peut en être un, moi aussi. C’est normal pour nous de se battre au ranch, même si je comprends que pour beaucoup de gens, c’est très spécial. Nous nous connaissons pratiquement depuis le premier jour au ranch, donc nous y sommes habitués. Mais c’est super de pouvoir faire ça ensemble » dit-il.
Certes, mais au coup de sifflet final, il ne peut en rester qu’un … « Tout est possible en MotoGP, mais je n’y pense pas pour le moment. C’est encore trop tôt. Mais les chances sont là » confie l’équipier de Luca Marini. « La vitesse est là, mais parfois on manque encore d’expérience. Pecco roule en MotoGP depuis des années, tout comme Marc Marquez, Fabio Quartararo, Aleix Espargaró et Maverick Viñales… C’est pourquoi il est parfois difficile de rivaliser avec ces gars-là. Mais la vitesse est là. Parfois plus parfois moins. Mais je continuerai à me battre aussi fort que possible ».