Carlo Pernat l’a remarqué, les choses bougent malgré un espace réduit dans ce marché des transferts en MotoGP en vue de 2024, dont la grosse sensation ne sera finalement peut-être pas l’avenir de Franco Morbidelli, mais l’arrivée à sa place chez Yamaha d’Alex Rins. Une tendance qui révèle des marges de manœuvre chez Honda, aux airs de pari risqué, puisque ceux qui sont la RC213V veulent en descendre. D’abord plus que sceptique, l’avisé manager envisage finalement la carte HRC. Il effectue ainsi son travail de manager pour son pilote Tony Arbolino qui cherche une porte d’entrée dans la catégorie reine. Celle-là même qui déroule le tapis rouge à son rival actuel pour le gain de la couronne Moto2 en jeu Pedro Acosta. Qui est pourtant classé second derrière lui au championnat.
Mais Acosta a le soutien inconditionnel de KTM qui lui a déjà assuré d’un avenir en MotoGP l’an prochain, sans encore exactement préciser où dans son clan. Tony Arbolino, lui, doit convaincre par ses seuls résultats et compter sur son manager Carlo Pernat qui a dernièrement parfaitement mené la barque de son autre poulain, Enea Bastianini.
Le plan de départ de la paire italienne était de convoiter le guidon de la Ducati de Fabio Di Giannantonio au sein de l’équipe Gresini. Carlo Pernat remettrait ainsi un de ses pilotes au sein de cette écurie, après « Bestia », mettant ainsi ses deux œufs dans le même panier Ducati, actuellement gagnant et bien garni.
Carlo Pernat : « j’ai entendu dire que Honda faisait des manœuvres pour embaucher de jeunes pilotes »
Mais depuis, ça bouge chez Honda. Sur GPOne, Carlo Pernat révèle cette nouvelle situation : « j’ai entendu dire que Honda faisait des manœuvres en interne pour embaucher de jeunes pilotes, car ils n’en ont pas. Je pense qu’ils peuvent aussi tout reconstruire ». Il ajoute : « il y a une place avec Gresini ou avec Cecchinello, puisque Rins s’en va. Et je sais que Cecchinello a déjà parlé avec Morbidelli. Il a besoin d’un pilote expérimenté, et Arbolino n’en a pas ».
Alors ? Alors, voilà l’idée : « cela pourrait être une excellente idée, avec certaines garanties, de mettre Arbolino avec Marquez ». Et il répète : « je le mettrais à côté de Marquez avec certaines garanties ». Elles devront être certainement plus que solides pour expédier Arbolino dans cet enfer qu’est pour le moment le HRC… Qu’aurait alors quitté Joan Mir !
On rappellera que l’an passé, Carlo Pernat n’avait pas souhaité une telle destination à Bastianini en précisant : « Enea a déjà eu de l’expérience avec Honda, en Moto3, dans l’équipe Monllau et il en avait perdu son enthousiasme. Les Espagnols ne peuvent pas gérer un Italien. Bastianini doit continuer à courir dans une équipe dirigée par des Italiens ».
