Ducati domine cette première partie de saison en MotoGP, mais n’en a pas pour autant le contrôle. Pourquoi ? Parce qu’au milieu du clan de Borgo Panigale regroupé au sommet du classement général provisoire on trouve un Brad Binder sur une KTM qu’il serait mal avisé de sous-estimer. Par ailleurs, au sein de la meute en Desmosedici, la discipline n’est pas à l’ordre du jour, le staff laissant notamment Marco Bezzecchi et Jorge Martin jouer leurs cartes face au pilote officiel et Champion du Monde en titre Pecco Bagnaia. Les nuits blanches sont donc peut-être à venir pour les tuniques rouges, mais Paolo Ciabatti, le directeur de la compétition, pense qu’entre deux têtes d’affiche, au moins, ça devait bien se passer …
Paolo Ciabatti se prononce ici sur les cas de Pecco Bagnaia et de Marco Bezzecchi, évitant ainsi d’évaluer la situation d’un Jorge Martin qui, depuis l’an passé, a fait savoir qu’entre lui et les consignes d’équipe, ça faisait deux. Le logiciel du « Martinator » n’est ainsi alimenté que par lui-même et il n’a jamais caché son ambition d’être le premier pilote privé de l’histoire à pouvoir se réclamer un jour comme un Champion du Monde de MotoGP.
Paolo Ciabatti Ducati : « ils se connaissent depuis des années, ils s’entraînent au Ranch »
En revanche, sur GPOne, le même Ciabatti ne se fait pas de mouron au sujet de ses deux compatriotes. Il explique ainsi : « ce sont deux personnages très différents. Bezzecchi est typique de la Romagne, tandis que Bagnaia, est un Piémontais transplanté à Pesaro, et il est donc un peu moins expansif et rigolo. Ils se connaissent depuis des années, ils s’entraînent au Ranch. L’important, c’est que ce soient des amis qui ne font pas de cadeaux sur la piste, mais qui sont justes ».
Paolo Ciabatti ne s’en rend peut-être pas compte, mais en abordant le sujet de la rivalité sportive entre Bagnaia et Bezzecchi, il donne les clés de sa gestion à la VR46 de Valentino Rossi. Un abandon qui pourrait avoir des répercussions dans d’autres domaines, plus larges, de l’ordre de l‘économique et du politique. Mais il insiste pourtant : « ils se connaissent depuis tant d’années et étant passés de catégories mineures, où ils ont pourtant rencontré diverses difficultés, je crois que leur relation les conduira à être des adversaires coriaces, mais jamais injustes ». Nous verrons.
