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Carlo Pernat

Pedro Acosta sera donc en MotoGP en 2024, et sur une RC16 qu’on lui prédestine rouge. Ce qui veut dire qu’il sera marqué dès son arrivée du même fer identifiant celui pour qui il aura fallu sacrifier la carrière d’un autre. Mais à l’écouter, il n’en a cure. Car de son propre aveu, il ne recherche pas de relations particulières avec ses collègues dans le paddock, étant assez convaincu de sa force. Ce qui rappelle déjà furieusement quelqu’un.

Et ce quelqu’un est bien sûr Marc Marquez, si bien que la confrontation à venir entre les deux Espagnols, qui sera aussi un choc entre deux générations, sera très attendue. D’autant plus que Pedro Acosta assume totalement son surnom de « requin », un prédateur marin souvent solitaire qui ne fait généralement pas de quartier. Une philosophie qu’il applique déjà dans son actuel championnat Moto2 où il est défié par un Tony Arbolino menant le classement général provisoire avec huit points d’avance après huit Grands Prix.

Interviewé par DAZN dans l’émission spéciale ‘Carpool : road and talk’, Pedro Acosta a évoqué sa relation avec Arbolino et son désir de le vaincre. Voici ses propos repris par Corsedimoto : « il ne peut y avoir qu’un seul requin. Nous avons une bataille assez propre, je l’apprécie. Aucun des deux ne peut dire du mal de l’autre. Nous avons une relation professionnelle, bonjour et rien d’autre. Je n’aime pas vraiment avoir des amis dans le paddock ».

Pedro Acosta, Tony Arbolino, Liqui Moly Motorrad Grand Prix Deutschland Nid: 458125

Pedro Acosta : « il ne peut y avoir qu’un seul requin »

On rappellera que tous deux portent le surnom de Tiburon (requin en espagnol) et le pilote KTM a tenu à souligner qu’il voulait être le seul. À propos de la relation avec Tony, il a également raconté que lorsque l’Italien s’entraînait à Carthagène, il a eu l’occasion de le rencontrer. Puis Arbolino, qui a 4 ans de plus, a fait le saut vers le championnat du monde et ils ont pris leurs distances. Désormais, ils sont rivaux. « Nous ne nous en sortons pas mal. L’année dernière, j’ai commis plusieurs erreurs, plus que je ne l’aurais souhaité. Maintenant, la leçon de ces erreurs a été apprise » dit-il de son parcours jusque-là.

Reste que Pedro Acosta n’est pas non plus si identique que ça à Marc Marquez. Il y a ainsi cette différence notable : « je n’ai jamais aimé la salle de sport. En Moto2, j’ai franchi le pas parce que j’étais blessé et je me suis forcé à y aller parce qu’il n’y avait pas d’autre moyen de faire les choses ».

Il garde néanmoins un œil sur sa condition physique : « l’année dernière, j’étais très mince, je regarde les vidéos des courses et je me vois petit sur la moto. J’ai pris 7 kg, je suis 3 kg au-dessus de l’objectif ». Mais c’est un écart qui est aussi voulu : « je pense qu’il vaut toujours mieux dépasser un peu que d’être juste sur la cible. Je suis en surpoids de 3 kg en Moto2, parce qu’ensuite, c’est l’étape outre-mer qui arrivera, et tu finiras par ne plus manger de la même manière. Tu ne t’entraînes pas de la même manière et je sais que le poids va baisser. Je préfère qu’il m’en reste pour faire face à cette période ».

Pedro Acosta

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