Parlons MotoGP : Il faut se pencher sur ce problème – 1/2

Le MotoGP se porte bien, c’est une certitude. Malgré la domination de Ducati, nous avons des belles courses, que ce soit le samedi après-midi lors des Sprints, mais aussi le dimanche avec les Grands Prix. Il y a des dépassements, un calendrier bien chargé, des circuits magnifiques… mais pourtant, sans réalisation à la hauteur de l’événement, peut-on vraiment prétendre regarder le meilleur sport mécanique du monde ? C’était flagrant à Assen, et nous devons en parler. Cette première partie concerne l’introduction au problème, ainsi qu’une première illustration.

 

Pourquoi la réalisation internationale est importante

 

Si cela peut paraître anecdotique pour certains, la qualité de la réalisation est déterminante, et ce dans tous les sports. Il suffit de regarder un match de Ligue 1 et le comparer à une rencontre de Premier League, la première division anglaise. La captation vidéo de l’événement par les Britanniques est objectivement meilleure, laisse plus de place au jeu.

En MotoGP, c’est pareil. Le réalisateur est celui qui doit faire vibrer les téléspectateurs de concert avec les pilotes. Son rôle, c’est de montrer la beauté du sport, de faire comprendre les différentes dynamiques en filmant le bon fait de course au bon moment. Attention, nous préférons le dire maintenant ; nous ne remettons pas en question la qualification du personnel dédié à cette lourde tâche, car il s’agit d’un travail extrêmement difficile. Les cameramen, et même, ceux qui sélectionnent les passages à diffuser sur les réseaux sociaux font du très bon job ; le MotoGP est à la pointe sur ce plan.

Cet article concerne plus la voie qu’emprunte la DORNA depuis très récemment. Ensemble, passons en revue ce qui nous a déplu au Grand Prix des Pays-Bas.

 

Le long lap de Pedro Acosta

 

 

Nous avons choisi cette image en photo de couverture, et ce n’est pas pour rien. Pour ceux qui n’étaient pas devant, laissez-nous vous raconter l’imbroglio autour du prodige espagnol. Pour avoir coupé la dernière chicane à la suite d’un très joli sauvetage, Pedro Acosta écopa d’un long lap. La pénalité est plus que discutable car le gain de temps nul. Mais là n’est pas la question. Quelques minutes plus tard, il emprunte la voie dédiée à cet effet, située à l’extérieur du virage n°3. Afin de bien comprendre toutes les références concernant les différents endroits du circuit, une carte est disponible à la fin de cet article.

De toute évidence, Pedro Acosta semble mordre la ligne blanche. Pour rappel, Fabio Quartararo avait dû refaire son long lap à Jerez car il avait commis la même faute. Soit. Nous étions sans doute nombreux à attendre un nouveau message de la direction de course, nous informant que sa pénalité était à refaire. Mais jamais il ne vint. Nous ne vîmes pas de replay de l’action, sous un autre angle, afin de nous faire une meilleure idée étant donné que la caméra n’est pas proche de la piste à cet endroit-là.

Il fallut attendre le soir, après la course, pour avoir un autre point de vue sur le site internet : une vidéo issue d’une des nombreuses caméras de sécurité disposées partout autour du tracé. La vidéo est de très mauvaise qualité, tout aussi loin que la première, et dont l’image extraite pour illustrer la publication sur Twitter est presque risible tant elle est floue (voir ci-dessous).

 

 

Pourquoi n’a t-on pas un meilleur point de vue sur le virage n°3 à Assen, qui, rappelons le, est souvent le théâtre de grandes actions, comme le dépassement osé de Johann Zarco sur Valentino Rossi en 2017. Mystère. Ce manque a causé du tort à l’organisation car la polémique autour de Pedro Acosta a rapidement enflé.

Et ça n’était que le début. Demain, nous reviendrons sur les autres défauts de la réalisation que nous avons perçus lors du Grand Prix des Pays-Bas.

Ne pensez-vous pas que DORNA passe à côté de quelque chose ? Avez-vous, aussi, remarqué des étrangetés du côté d’Assen ? Dites-le nous en commentaires !

 

 

 

Photo de couverture : MotoGP