MotoGP Allemagne J2 : Jack Miller (KTM/3) : « dans les virages 9, 10 et 11, je suis beaucoup trop lent »

Jusqu’à maintenant, très beau week-end de Jack Miller, il faut le reconnaître. Contrairement à ce qu’il nous a proposé au Mans – entre autres, l’Australien est plus juste, et, d’une manière générale, plus rapide. À aucun moment, nous ne l’avons senti en catastrophe, et au contraire, on le pensait même pouvoir retenir Pecco Bagnaia après s’être qualifié en première ligne. La réalité de la course l’a quelque peu rattrapé mais tout de même ; ce podium fait du bien, et permet d’aborder le Grand Prix de dimanche de la meilleure des manières.

Comme d’habitude, c’est un Jack Miller tout sourire que l’on retrouve à l’issue d’une course réussie. Moins à la limite qu’à l’accoutumée, il loue encore la qualité de sa KTM RC16 sur Speedweek, mais signale un passage qui mériterait amélioration. « La moto fonctionne bien, mais j’ai eu du mal dans le troisième secteur, il faut trouver quelque chose pour cette section. Les autres s’éloignaient trop. Dans l’enchaînement des virages n°9, 10 et 11, je suis beaucoup trop lent, il faut progresser pour demain. » Très honnête de sa part. Les virages auxquels il fait référence sont les deux virages à gauche (pas étonnant ici) qui précèdent le fameux Waterfall, qu’il évoque également. Assurément, il s’agit de l’un des secteurs les plus difficiles du championnat, car les virages n°9 et 10 n’en forment qu’un, en aveugle, et plusieurs trajectoires y sont possibles. Le pilote peut sacrifier la sortie du n°10 pour entamer le Waterfall et l’accélération suivante avec une machine plus droite, synonyme d’une plus grande vitesse en bas, mais il en devient plus vulnérable au point de corde – Brad Binder contre Johann Zarco est un très bon exemple.

 

 

Il précise sa pensée : « Dans les trois virages, nous perdons du temps en entrée, mais aussi à la sortie dans la descente. » Il est vrai que la différence avec la Ducati Desmosedici était flagrante, alors qu’elle ne bénéficie pas d’une meilleure vitesse de pointe ou accélération dans l’absolu. « Mais nous sommes rapides sur le reste du circuit, et nous étions proche des Ducati. J’espère que nous pourrons faire mieux demain, maintenant que nous avons de précieuses informations » relativisait-il, réalisant que l’écart, de fait, était important à l’arrivée.

 

 

S’il a conscience de cette différence (il rend 3,2s au « Martinator »), Jack Miller apprécie toujours les Sprints : « J’ai bien aimé, j’ai donné le maximum pour résister aux gars devant. Je suis content de cette troisième place, mais nous avons des devoirs à faire pour dimanche. » De toute évidence, Miller sera dans le coup, reste à savoir s’il pourra contenir la force venue d’Italie, plus puissante que jamais. Y parviendra-t-il ? Donnez-nous votre avis en commentaires !

Voici les résultat du Sprint dans le cadre du Grand Prix d’Allemagne MotoGP 2023 :

 

 

Crédit classement : Motogp.com

Photo de couverture : Michelin Motorsport