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Jack Miller

Le Grand Prix d’Italie au Mugello a voulu nous convaincre, par l’entremise de Ducati, d’un succès populaire retentissant avec une fête sous le podium aux airs de discothèque en plein air. A écouter les commentaires sortis de la petite lucarne, le charme a opéré, mais la musique a eu beau être forte, ça sonnait creux. Et ce n’est pas avec ce commentaire bien senti de Jack Miller que ce sentiment va changer.

La crise en cours, économique cette fois et non plus sanitaire et le départ à la retraite de Valentino Rossi ont été les arguments les plus avancés ces deux dernières années pour expliquer une certaine désaffection des Italiens pour leur Grand Prix d’Italie. Une échéance qui est un vrai enjeu si l’on veut bien se souvenir des propos du patron de Dorna Carmelo Ezpeleta : « nous perdons de l’argent lors des courses en Europe. Il faut le faire comprendre aux équipes et aux usines. Personnellement, je pourrais bien vivre avec 15 courses. Mais nous devons étendre et prolonger la saison. Parce que l’intérêt pour le MotoGP a considérablement augmenté. L’Arabie saoudite veut aussi un GP moto ».

Et aussi ça : « nous devons être attentifs, avec les nombreuses équipes et pilotes, au Grand Prix d’Italie. Avec Ducati et Aprilia, nous avons deux usines MotoGP italiennes sur le terrain qui équiperont douze des 22 pilotes en 2023 ».

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Jack Miller : « vous devez arrêter d’arnaquer ces pauvres fans qui veulent regarder ça »

Certes, mais l’Italie est-elle encore un Nation qui mérite deux Grands Prix, un au Mugello et l’autre à Misano ? Si les gradins étaient bien remplis à chaque fois, la question ne se poserait pas. Il y a donc un sujet.

Mais quel est donc le mal que l’on a voulu cacher avec la célébration de la victoire de Pecco Bagnaia ? Pour le savoir, il faut écouter l’incontournable Jack Miller, à présent pilote KTM sur ce qu’il a pensé de la dernière édition du Grand Prix d’Italie MotoGP au Mugello : « c’était mieux qu’en 2022. Mais vous devez arrêter d’arnaquer ces pauvres fans qui veulent regarder ça ».

C’est ce qui s’appelle du frontal. Voici la suite : « nous voulons également attirer de nouveaux fans, vous devez donc rendre les prix compréhensibles et raisonnables. Il y a des gens qui dépensent leurs économies ici. Vous ne voulez pas énerver ces fans inconditionnels car nous n’aurions personne sans eux ». Et il conclut : « s’ils vendaient les billets au prix du Mans, on aurait peut-être même vu plus de monde au Mugello qu’en France. Enfin, je suis content qu’il y ait plus de monde que l’an dernier ».

Mais la cigale italienne a montré sous le podium du Mugello qu’elle aimait danser et chanter. Pendant ce temps, la fourmi française… En attendant, on ne lassera jamais de ce départ de Jack Miller dimanche passé.

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