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Aleix Espargaró

Aleix Espargaró n’a que des heurs et malheurs privés à raconter pour ce vendredi qui marquait la première journée du Grand Prix d’Italie au Mugello. En effet, tout a été conditionné par cet accident de vélo, à la veille d’une des épreuves les plus importantes pour son équipe. Une chute dont il est le seul responsable en commettant quasiment l’imprudence suprême. Mais avant ça, il avait déjà connu quelques péripéties, comme cette sixième manche du championnat devait être une saga sans fin.  Reste une équipe qui attend beaucoup de lui comme « capitaine » et à qui il doit rendre des comptes. Il a déjà commencé en entrant directement en Q2, en défiant la douleur et l’entendement…

C’est à croire qu’avec Aleix Espargaró jamais rien n‘est simple ni évident. Massimo Rivola de chez Aprilia se fait actuellement des cheveux blancs au Mugello en constatant que sur ses quatre pilotes, trois sont en piteux état. Et que le quatrième, bien que valide, a échoué à entrer directement dans une Q2 qu’Aleix Espargaró a tout de même conquis malgré son état de quasi invalide…

Mais au fait, comment est-il arrivé là ? Il explique avec la franchise désarmante qui le caractérise : « c’était une chose stupide. J’ai décidé de sortir pour faire 2 heures d’entraînement à vélo et c’était super brumeux hier matin. Alors je me suis dit « va dans un chemin, c’est plus sûr que la route ». Mais étant sur la piste, vous êtes plus détendu. Et j’utilisais le téléphone, comme… un idiot. Et j’ai eu un gros, gros, gros crash. Je me suis fait mal au dos, aux bras et tout. Mais ce n’est pas le plus gros problème : mon talon est détruit ».

Et les conséquences en sont les suivantes : « j’ai beaucoup de douleur à l’intérieur du talon et je ne peux pas utiliser le frein arrière. On a enlevé le sang pour la deuxième séance, j’ai eu une infiltration pour drainer le talon, mais ça ne marchait pas vraiment. J’ai beaucoup de douleur. J’ai couru dans ma carrière avec de grosses blessures. Je me suis détruit les deux mains et une semaine après l’opération j’ai couru, pas de problème. J’ai détruit mon talon gauche à Silverstone et j’ai couru dimanche, ce n’était pas une catastrophe » se souvient-il.

« Mais cette fois, il n’y a rien de cassé, mais c’est plein de sang. C’est quelque chose avec les ligaments ou quelque chose que nous découvrirons lundi. Mais c’est sûr qu’il y a quelque chose, ce n’est pas l’os, qui ne me permet pas d’utiliser le frein arrière. Quand j’utilise le frein arrière, c’est fou la douleur. C’est incroyable. Je laisse donc juste le pied sur le repose-pied et n’utilise que le frein avant et cela limite évidemment les performances. Mais je suis entré dans le top 10 ».

Aleix Espargaró : « j’ai dit pardon à l’équipe à plusieurs reprises »

Il ajoute : « quand il n’y a plus de sang, quand je mets la botte et que je bouge, je vois des étoiles, c’est fou la douleur. Alors la seule chose qu’on peut faire, ce sont des injections, essayer d’enlever le sang. Et de la glace, de la glace, de la glace… ». Techniquement, l’équipe a pensé à une action corrective : « nous pensions avec l’équipe à mettre le frein au pouce, mais nous pensons que s’adapter à une grosse chose comme celle-ci lors d’un week-end de course pourrait provoquer une grosse chute ou encore plus de problèmes » commente Aleix Espargaró.

Un pilote qui est aussi tout penaud : « j’ai dit pardon à l’équipe à plusieurs reprises. Je ferai de mon mieux, comme je l’ai fait aujourd’hui, avec un gros effort dans les derniers tours. Je ferai de même pour dimanche. Le but ici est de se battre pour la victoire. Je ne sais pas si j’y arriverai, mais au moins pour être compétitif dans notre Grand Prix à domicile ». Il dit encore : « si c’était l’Allemagne ou Assen j’aurais peut-être sauté la course Sprint de samedi, mais pas ici en Italie. Parce que c’est le GP à domicile, c’est un GP très important pour l’équipe. Je dois donc faire de mon mieux. L’erreur que j’ai commise est là. Je ne le changerai pas maintenant. Mais si je peux terminer avec une bonne performance au moins… ».

Puis on découvre sur crash.net cette anecdote : « mon week-end n’a pas commencé de la meilleure façon après l’événement MotoGP à Milan. A presque minuit, au milieu du trajet de Milan à ici, j’ai manqué de carburant avec les enfants, Laura et tout dans la voiture ! Raul Fernandez était derrière. Je l’ai appelé et il avait une Panda ! Alors c’était lui, son ami, Laura, moi, les gosses, les sacs, tout à 85 de l’heure sur l’autoroute… Nous sommes arrivés ici après minuit. Tout le monde dormait dans la voiture sauf Raul et moi. Nous avons beaucoup parlé pendant deux heures, donc je suis content pour lui qu’il soit le 12e plus rapide. C’est vraiment un gentil garçon ».

Résultats de la P2 du Grand Prix d’Italie MotoGP au Mugello :

Résultats combinés P1 – P2 du Grand Prix d’Italie MotoGP au Mugello :

Crédit classement : MotoGP.com

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