Tony Arbolino est en tête du championnat Moto2 après cinq Grands Prix grâce à quatre podiums et deux victoires, un bilan que les pronostiqueurs auraient plutôt accorder les yeux fermés à Pedro Acosta. Mais c’est bel et bien l’Italien qui domine ce début de saison au point qu’il est inscrit sur les tablettes Ducati en vue d’une arrivée en lieu et place de Di Giannantonio. La magie du manager Carlo Pernat n’y est certainement pas pour rien, mais le pilote Marc VDS Racing a aussi deux autres références de choix.
Tony Arbolino n’était pas attendu à pareille fête dans cette saison de Moto2, mais avant d’entamer son Grand Prix d’Italie, il s’est affirmé comme un candidat au titre, alors qu’on l’envisageait plus comme un trouble-fête tout juste en mesure de perturber le grand favori Pedro Acosta. Mais c’est bel et bien lui qui est à présent à sa poursuite.
Une métamorphose que l’Italien explique ainsi sur GPOne : « après la course de Misano l’an passé avec mon équipe on a décidé de changer de moto et d’approche du week-end, on s’est dit qu’on voulait gagner et qu’on pouvait le faire. Avant il n’y avait pas cette solidarité entre nous, on a changé de stratégie. Notre force en ce moment est le groupe que nous avons formé et je me sens rapide ».
Tony Arbolino : « Fabio Quartararo est comme un frère, mais sa mentalité est la même que celle de Jorge Lorenzo »
« Je suis tellement concentré et confiant que je vis juste dans le présent » ajoute-t-il. « Les autres années, je repensais aux erreurs, à ce que j’avais fait, alors que maintenant je ne pense qu’à la prochaine course. A cet égard, j’ai maintenant une bonne mentalité, alors qu’avant c’était plus difficile de gérer les choses ».
Puis il en vient à ses références qui l’aident à progresser. Il y en a deux : Jorge Lorenzo, qui l’a pris sous son aile en 2018 avec un programme d’entrainement commun, et le très contemporain Fabio Quartararo : « je l’aime parce qu’il n’a pas changé au fil des ans » déclare l’Italien au sujet du Français. « Jorge et lui sont différents, mais aussi similaires dans ce qu’ils font. J’ai beaucoup plus confiance en Fabio, il est comme un frère, mais sa mentalité est la même que celle de Jorge : ils veulent toujours en faire plus. Je l’avais aussi, mais je ne le développais pas de la bonne manière, et maintenant j’ai réussi ». Pedro Acosta peut se faire du souci…