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Pecco Bagnaia

Les propos de Pecco Bagnaia, le Champion du Monde en titre, sur la nécessité d’avoir un plateau MotoGP marquant une différence nette, en termes de performances, entre les motos d’usines et les machines privées pour des raisons de sécurité ont été compris « hors contexte » selon son auteur. Ce dernier, tout de même, a eu la nativité d’imaginer que personne ne comprendrait qu’il serait le grand bénéficiaire d’un tel schéma, puisque pilote officiel d’une usine Ducati qui aligne six motos mobilisées dans trois équipe satellites. Mais en gagnant plus facilement, l’Italien veut sauver des vies et préserver l’intégrité corporelle de ses pairs. C’est ce qu’il fallait comprendre. Pourtant, ce n’est pas ce sur quoi travaille le promoteur Dorna depuis des années et Gino Borsoi le rappelle avec d’autant plus de conviction qu’il est le team manager de l’équipe Pramac Ducati.

Une équipe Pramac qui est à ranger parmi ce groupe des privés qui devrait être moins armé selon Pecco Bagnaia. Mais c’était une autre époque. Et Gino Borsoi définit la nouvelle : « Dorna a travaillé dur ces dernières années pour permettre à une équipe satellite de remporter le Championnat du Monde et nous en voyons les premiers signes. Aujourd’hui, la différence entre les équipes et les motos est minime et c’est ce qui permet à n’importe quelle équipe de penser qu’elle peut gagner le championnat ».

Sur motorsport.com version espagnole, il définit l’identité de son équipe Pramac dans cette nouvelle ère : « Pramac est une équipe satellite ‘déguisée’, c’est une structure officielle : les pilotes sont des pilotes Ducati, les motos sont les mêmes que celles utilisées par l’équipe d’usine, certains hommes sont des employés Ducati, donc on peut considérer qu’il s’agit d’une structure officielle en sens ».

Et à partir de là, bien sûr, les ambitions sont élevées : nous sommes dans l’ère Ducati et heureusement nous sommes entrés dans une période où la marque nous donne la chance de se battre pour des victoires. Ce n’était pas comme ça avant. Il y a eu beaucoup de difficultés, notamment pour les équipes satellites de la marque, qui ne pouvaient même pas penser à la cinquième place ».

Francesco Bagnaia, Jorge Martin, Marc Marquez, Grande Prémio Tissot De Portugal

A écouter Gini Borsoi, Pecco Bagnaia n’a pas fini de s’inquiéter pour la sécurité

Il ajoute : « quand j’ai parlé à Paolo Ciabatti, Davide Tardozzi et, en particulier, Gigi Dall’Igna, j’ai toujours été très clair. Évidemment, c’est l’équipe d’usine, nous sommes le « satellite officiel », mais j’aime à penser que nous sommes au même niveau, en termes de matériel et, surtout, de vitesse des pilotes ».

Gino Borsoi termine : « je pense que Pramac a une opportunité incroyable cette année, c’est très difficile pour une équipe indépendante d’avoir tous les ingrédients en même temps pour se battre pour quelque chose de grand : les pilotes, la moto, l’équipe. Cela n’arrive pas souvent et maintenant la difficulté est de tout mettre en place et d’obtenir le meilleur résultat possible ».

Reste cette réalité : au sein du clan Ducati, il n’y a pas plus de hiérarchie au sein des équipes satellites qu’il y en a entre elles et l’usine. D’où ce constat fait par Borsoi : « VR46 est en tête du classement par équipe, Pramac est deuxième. Puis l’équipe d’usine ne nous facilitera pas la tâche et sera encore plus forte avec le retour de Bastianini, mais nous avons la chance de viser le titre et je continuerai à y croire ». Pecco Bagnaia n’a pas fini de s’inquiéter pour la sécurité…

Francesco Bagnaia, Johann Zarco, Gran Premio Motul de la Comunitat Valenciana

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