En regardant de près certains chronos enregistrés lors du dernier Grand Prix de France MotoGP, il y a de quoi avoir le moral à zéro au sein de certaines équipes. Prenez le cas de Yamaha. Alors que la nouvelle M1 est équipée d’un moteur plus puissant tant réclamé par Fabio Quartararo, le Français a été 0,687s plus lent en qualifications au Mans qu’il ne l’avait été en 2022. Pire, le temps de course du Français sur les mêmes 27 tours était également de 14 secondes plus lent que l’an dernier. Une situation qui en a rappelé une autre à Joan Mir du temps béni où il pilotait une Suzuki. Car depuis qu’il est sur une Honda…
Et en effet, depuis qu’il pilote une RC213V, il ne vaut mieux pas pour lui comparer les chronos d’une année sur l’autre au Mans. Crash.net l’a fait pour révéler qu’il avait été plus lent de 0.867s lors des qualifications sur la Honda qu’avec la Suzuki, son ancien équipier en GSX-RR mais toujours compagnon de marque chez Honda Alex Rins rendant quant à lui carrément 0.982s.
Joan Mir : « de nos jours en MotoGP, quand vous améliorez une partie, vous faites un autre point faible »
Mais Fabio Quartararo est toujours chez Yamaha, avec une M1 supposée plus rapide et plus évoluée… Joan Mir tente une explication : « la Yamaha, je ne sais pas pourquoi elle est plus lente, mais lorsque vous rendez le moteur plus puissant, vous perdez peut-être dans d’autres domaines ».
Un phénomène dont il parle en connaissance de cause : « c’est arrivé avec la Suzuki. D’une année sur l’autre on a amélioré la vitesse de pointe, mais ensuite on a eu du mal à arrêter la moto. Normalement de nos jours avec cette égalité entre les motos, quand vous améliorez une partie, vous faites un autre point faible ». Un constat validé à la fois par Lin Jarvis et par Fabio Quartararo qui avoue même être revenu aux réglages 2021 avec un châssis 2022 et un moteur 2023.