Chez Yamaha, le discours technique depuis le Grand Prix de France veut qu’à toucher profondément au caractère moteur, en l’occurrence un quatre cylindres en ligne, on s’attire des ennuis ailleurs à résoudre. Une fatalité ? Voire… Chez KTM, on reconnait avoir travaillé tout aussi sérieusement sur son V4 mais le résultat produit est bien différent de celui constaté chez la marque japonaise…
Pour faire la comparaison, il faut écouter le team manager de l’équipe officielle de la marque de Mattighofen qu’est Francesco Guidotti. Un discours bien différent de celui de Lin Jarvis dont on rappellera le fondement : « depuis que nous avons amélioré notre moteur, nous voyons les faiblesses dans le développement de la Yamaha dans d’autres domaines ». Et chez KTM ? « Les évolutions apportées au moteur se font beaucoup remarquer. Le nouveau moteur représente une grande aide pour nous : je me souviens qu’il n’a reçu l’approbation que fin février. Sous nos carénages, il est maintenant beau et compétitif ».
L’Italien explique sur Motosprint : « c’est un moteur… ‘différent’, appelons-le ainsi. L’unité repensée est désormais pleinement utilisable et parfaitement adaptée au reste de la moto ». Voilà qui jure avec l’évaluation entendue chez Yamaha. Guidotti poursuit : « si, auparavant, notre RC16 souffrait à la sortie de virages serrés et lents, aujourd’hui, elle affiche des données de croissance importantes précisément dans ces phases particulières. La stabilité dans les longs virages et la capacité de freinage étaient déjà les vertus de la KTM, mais on peut faire de plus en plus ».
Alors que Yamaha doute, chez KTM « nous nous appuyons désormais sur des confirmations. La RC16 est très équilibrée »
Il dit aussi : « techniquement, nous nous appuyons désormais sur des confirmations. La RC16 est très équilibrée ». Alors que chez Yamaha, on regrette la perte de ses atouts historiques. Mais au fait, chez KTM, n’aurait-on pas profité du savoir amené par les prises de guerre Ducati ? Guidotti en est une, comme le directeur technique Fabiano Sterlacchini et le coordinateur Alberto Giribuola…
Une approche que l’Italien écarte : « comparer RC16 et Desmosedici ? Non. KTM est différent de Ducati. Nous apportons des ADN radicalement différents, malgré les performances serrées à Jerez. Notre cadre, nos suspensions, notre moteur et tout le reste sont vraiment différents de ce qui est monté sur la Ducati, rien ne se ressemble ». A bon entendeur…