Le Grand Prix de France a été l’occasion manquée pour les pilotes, les commissaires de la FIM, et finalement tout le MotoGP, de travailler ensemble sur la question des sanctions à infliger sur la piste en raison de comportements et de manœuvres au-delà de la limite. Justement, fixer cette limite, et à partir de là définir une politique de peines cohérentes, est tout l’enjeu du problème. Cela ne peut être résolu que par le dialogue. Justement, Maverick Viñales appelle à plus d’esprit d’ouverture.
Après le Grand Prix de France qui s’est terminé pour lui par un accrochage avec Pecco Bagnaia, et même une dispute dans le bac à gravier, Maverick Viñales a donné son avis sur le sujet sensible des décisions des commissaires de la FIM. Sur motorcyclesports, on lit ainsi de lui : « certaines actions sont intentionnellement agressives, d’autres sont des incidents de course. Cette ligne fine est difficile à tracer, elle est compliquée. Je pense qu’à la vitesse où nous roulons actuellement, c’est encore plus compliqué, car parfois, pour dépasser, il faut vraiment dépasser ses limites et il est facile de commettre des erreurs ».
Le pilote Aprilia ne jette donc pas spontanément la pierre. Il sait que ce qui est demandé aux commissaires n’est pas facile. Justement, il faudrait prendre en compte la voix des pilotes concernés : « il faudrait avoir plus de liens avec les commissaires, du moins pour exprimer notre opinion. Je pense que cela peut être une solution pour qu’ils comprennent la situation. Je pense que l’important, c’est que si nous pouvons leur parler, ils comprendront mieux, car je peux voir la situation d’une manière et les autres pilotes d’une autre manière. Mais peut-être que 90 % voient les choses de la même façon et vous aurez alors la réponse ».
Maverick Viñales : « il suffit de nous écouter un peu plus et d’avoir l’occasion de discuter de certaines choses »
Le Top Gun s’inspire alors d’un exemple personnel : « je me souviens qu’il y a quelques années, à Portimão, j’ai perdu deux tours de qualification pour la pole position parce qu’ils disaient que le pneu arrière se trouvait dans la partie verte, mais il n’y avait pas de capteur dans la partie verte et la moitié du pneu se trouvait sur le vibreur. Et le vibreur et la partie verte n’étaient pas au même niveau. Je ne pense donc pas avoir touché la partie verte, mais je n’avais aucun droit à quoi que ce soit. Ils ont dit : « C’est comme ça, et c’est comme ça » ».
Il termine : « je pense que ce n’est pas une dictature, nous devons parler un peu. Mais c’est la seule chose que je puisse comprendre pour qu’ils améliorent la situation : il suffit de nous écouter un peu plus et d’avoir l’occasion de discuter de certaines choses, notamment en ce qui concerne les contacts, car parfois, grâce à la télémétrie, on comprend bien mieux les choses ».