Danilo Petrucci a renoué avec la Desmosedici au Grand Prix de France comme avec l’usine Ducati en tant que remplaçant de l’infortuné Enea Bastianini toujours convalescent. Une expérience intéressante pour les deux parties qui n’avaient aucune ambition en termes de résultat au Mans. En revanche, revoir un de ses anciens pilotes qui a connu la génération précédente à la GP23, et de 2015 à 2020 pour être précis, était attendu au titre de l’expertise sur les progrès réalisés depuis. Et Petrux n’a pas été avare en compliments…
« C’était la meilleure moto que j’ai eue de ma vie ». C’est avec cette déclaration sans ambiguïté que Danilo Petrucci évaluait la GP23 dès sa rentrée dans le box rouge de l’usine Ducati. De quoi satisfaire les ingénieurs et Gigi Dall’Igna qui ont travaillé sans relâche pendant des années sur une génération de Desmosedici pour en arriver, selon Petrux, à l’opus le plus abouti de la famille.
Sur Speedweek, on découvre ainsi son analyse : « l’usine Ducati a résolu les problèmes que nous avions à mon époque », se réjouit l’Italien. « La puissance délivrée est bien meilleure aujourd’hui. Vous pouvez bien mieux porter la vitesse avec vous dans les virages et en même temps tenir la ligne. Et la traction ne casse jamais. La moto a toujours été très bonne sur les freins ».
Danilo Petrucci : « avant, c’était impossible«
Il ajoute : « je n’ai pas été assez rapide parce que je n’ai pas l’habitude de pouvoir accélérer aussi tôt dans le sommet d’une courbe. Avant, c’était impossible sur la Ducati et j’ai encore du mal avec ça en Superbike cette année. Dès que j’accélère si tôt sur la Superbike, la roue arrière dérape. C’est pourquoi j’étais en retard avec la machine MotoGP dans chaque virage. J’ai ensuite dû appuyer sur les freins pour rattraper le temps perdu. Mais la piste n’était pas facile, j’ai donc dû aller loin plusieurs fois ».
Sur la piste du Bugatti qu’il avait dominé en 2020 pour y valider sa seconde et dernière victoire en MotoGP, Petrux a terminé à la onzième place au terme d’une course marquée par huit chutes devant lui. Il a mis un point d’honneur à devancer les deux autres pilotes de réserve qui étaient Lorenzo Savadori sur l’Aprilia RNF d’Oliveira blessé et forfait, et Jonas Folger qui assure l’intérim chez Tech3 GASGAS en attendant le retour de Pol Espargaró, qui se remet aussi de blessures.