MotoGP, Vidéo Alex Marquez ne décolère pas contre sa pénalité : « je le dis honnêtement, ils sont en train de détruire ce sport merveilleux »

Alex Marquez a connu un Grand Prix de France agité dans le peloton avec des résultats décevants à l’arrivée. Le dimanche, en course, lorsqu’il s’est retrouvé à quatre pattes pleine piste avec le peloton lui arrivant dessus, il l’a échappé bel, mais à la déception d’un abandon et à la frayeur d’être passé près de la correctionnelle, c’est la colère qui a succédé en apprenant qu’il devrait rendre trois places sur la grille de départ du prochain Grand Prix d’Italie. Et il est toujours furax…

Avant ou après la réunion avec les commissaires de la FIM qui n’a apparemment rien apporté pendant, les décisions donnant des pénalités pour des faits de piste finalement estimés au-delà de la limite continueront à être contestées avec virulence par les punis. Alex Marquez est le dernier contrarié en date. Mais avant d’entrer dans le détail, il appartiendra à chacun de juger des événements avec cette vidéo.

Maintenant que l’on l’action en tête, voilà comment elle a été vécue depuis le guidon de la Ducati Gresini : « j’étais derrière Johann Zarco et après le virage 5, je ne m’attendais pas à ce qu’il freine si tôt ».

« J’ai essayé de le contourner par l’intérieur, j’étais plus ou moins sur la ligne, plus ou moins à l’intérieur, j’ai pu arrêter la moto, mais devant ils ont coupé les gaz très tôt et j’ai un peu touché Brad Binder. Sa ligne était très serrée et il essayait de la défendre. Je ne l’ai touché qu’un peu, mais j’ai vu qu’il a perdu des positions. Je suis désolé, je ne voulais pas. Je l’ai seulement touché, mais pour lui, cela a eu un grand impact sur sa course car il est allé si loin ».

En dégât collatéral il y a aussi eu Johann Zarco et Aleix Espargaró. Trois places gagnées ainsi ne pouvait qu’attirer l’attention des commissaires. On rappellera que, quelques tours plus tard, le Catalan n’a pas pu éviter Luca Marini à la sortie de la chicane Dunlop, les deux se retrouvant au sol.

Alex Marquez : « si c’est ça, on finira un jour par s’élancer une seconde l’un derrière l’autre »

Sur Todocircuito, Alex Marquez exprime ainsi son désarroi : « je ne sais pas pourquoi ils m’ont puni, je ne le comprends pas. Mais comme pour beaucoup d’autres trucs de la direction de course. Je suis allé les voir pour cette action du premier tour, où j’ai eu ce petit contact avec Binder avant le virage 6. Ils m’ont dit qu’ils me pénalisaient de trois positions sur la grille à Mugello ».

« Je ne comprends pas pourquoi » insiste l’équipier de Fabio Di Giannantonio qui a terminé huitième ce Grand Prix de France. Puis il se lâche : « je pense qu’au final, et je le dis honnêtement, ils sont en train de détruire ce sport merveilleux. C’est dommage que cette année il y ait autant d’intervention des commissaires, car comme je vous l’ai dit, il y a beaucoup de choses qui ne sont pas comprises ».

« Je leur ai dit que je n’étais pas du tout d’accord, car cette année, dans les premiers tours, il y a eu beaucoup de touchettes. Je ne suis pas entré en perdition, j’étais sur la ligne, seulement j’ai eu un contact très faible avec Binder, mais il a beaucoup perdu. Si c’est ça, on finira un jour par s’élancer une seconde l’un derrière l’autre ».

On se souviendra que si Brad Binder a logiquement regretté les conséquences de la touchette, il n’en a jamais voulu à Alex Marquez : « je suis désolé pour Alex, car malheureusement certaines choses peuvent mal tourner dans la phase du départ. C’était juste un peu dommage pour moi que cela me fasse passer de la cinquième ou sixième à la 20e place ».