Après Dani Pedrosa à Jarez sur une KTM, voilà que c’est à présent chez Ducati au Mans que l’on retrouve un pilote sorti des titulaires de la grille de départ du MotoGP à notre grand regret avec Danilo Petrucci. Petrux reprend progressivement ses marques dans un box rouge qui avait précieusement gardé ses données pour lui préparer sans perte de temps une Desmosedici à ses mensurations bien différentes de celles de ses autres collègues… Ce qui pourrait être un avantage sous la pluie promise dans ce Grand Prix de France. D’ailleurs, de 2018 à 2020, il a toujours été sur le podium du tracé du Bugatti…
Alors, pourquoi pas un exploit ? Sentant l’espoir naître autour de lui, Petrux tente de l’éteindre rapidement : « l’année dernière en Thaïlande, j’étais très content de ne pas avoir terminé dernier et d’avoir réussi deux manœuvres de dépassement », se souvient Danilo avec un sourire. « Cela pourrait aussi être un objectif ce week-end ». Oui mais c’était avec une Suzuki qui était une parfaite inconnue. Ce qui n’est pas le cas de la Ducati… « Chez Ducati, ils ont toujours les anciennes données de 2020, la position assise est la même. J’ai l’impression d’avoir « ma moto ». Il semble aussi que je puisse encore utiliser le set-up que nous avions ici il y a trois ans. Je suis assez confiant sur le fait que je vais trouver une très bonne moto ».
Danilo Petrucci : « tout le monde est si gentil avec moi, je pense que c’est ma plus grande victoire »
Donc, finalement, pourquoi ne pas rêver à un parcours à la Dani Pedrosa à Jerez, vu il y a deux semaines dans le cadre du Grand Prix d’Espagne MotoGP ? A cette évocation, Danilo Petrucci aimerait calmer les esprits… « Dani est avant tout Dani. Et puis il avait parcouru de nombreux kilomètres sur la moto à Jerez. Personne ne peut rien enseigner à Dani à Jerez, il est chez lui là-bas. Le Mans va dans ce sens pour moi car je suis monté trois fois de suite sur le podium. Les gars du MotoGP sont très, très rapides maintenant. Bastianini a gagné ici en 2022, j’ai gagné en 2020, c’est un signe. Je suis vraiment reconnaissant à Ducati pour cela, même si c’est une « mission impossible » de se lancer dans un week-end de course sans tests ».
Sur ce point, il aimerait que les premiers tours se fassent sur le sec. Puis que la pluie arrive… « J’aimerais d’abord essayer la moto sur le sec pour comprendre comment ça a changé. Après cela, j’espère qu’il va pleuvoir, oui je suis définitivement meilleur sur le mouillé. Mais je sais déjà que je serai heureux dimanche après-midi ». D’ailleurs, il est déjà comblé, car il a déjà gagné… « Je suis content d’être ici » termine ainsi Petrux. « Chaque fois que je reviens dans ce paddock, et je l’ai vu à Austin l’année dernière quand j’étais en MotoAmerica, puis en Thaïlande et maintenant ici au Mans, tout le monde est si gentil avec moi. Je pense que c’est ma plus grande victoire. Je ne sais même pas combien j’ai serré de mains. C’est très difficile pour moi de traverser le paddock. C’est ma plus grande réussite ».