Ce Grand Prix d’Espagne n’aura été que désolation pour l’officiel Honda Joan Mir qui n’a même pas pu se consoler avec le test qui a suivi à Jerez. En quatre jours passés en Andalousie, le Champion du Monde 2020 de MotoGP sur Suzuki a chuté quatre fois de sa RC213V. Le Majorquin s’enfonce dans un long tunnel dont il n’est pas encore prêt de voir la sortie puisqu’il confirme que sa confiance est sérieusement ébranlée…
Cela étant dit, dans cette quatrième étape du championnat, aucun des fers de lance Honda n’a brillé. Ils se sont en revanche distingués par des chutes. Dans l’épreuve Sprint, le duo n’a pas marqué le moindre point. Dans le Grand Prix, Rins a chuté au premier tour et Joan Mir au second, tous les deux au virage 9… Avec huit chutes cette saison, Joan Mir est en tête de cette statistique. Après laquelle personne ne court. Et encore, on ne compte pas l’accident subi lors du test de lundi…
« Nous avons un problème avec la moto », soupire Joan Mir qui donne ainsi la dimension de sa détresse : « j’ai un manque de confiance bestial ». Il développe : « le problème est toujours le même. Quand j’essaie de pousser, je tombe. La roue avant s’effondre. Il y a une limite. Il faut être patient et trouver une solution. Ce n’est pas que je n’essaie pas… ».
Il avoue aussi ne pas être surpris : « c’est exactement ce à quoi je m’attendais. Bien sûr, vous en voulez toujours plus. Vous commencez avec optimisme. Mais il était clair que ce serait difficile. Ce n’était pas facile non plus chez Suzuki la première année. La situation est un peu similaire, mais j’ai plus d’expérience maintenant. Je sais ce dont j’ai besoin pour être rapide. Tôt ou tard, nous y parviendrons. Nous construisons une base de course en course J’espère trouver quelque chose qui m’aidera à me sentir mieux avec l’avant de la moto ».
Joan Mir : « nous travaillons encore pour comprendre la moto et chuter pendant un test complique les choses »
« Les températures élevées du week-end ont rendu tout plus critique, nous travaillons encore pour comprendre la moto. Quand j’essaie d’attaquer, j’ai l’impression d’atteindre la limite et perdre l’avant, c’est une combinaison de la moto et de mon style » dit-il. Joan Mir espérait un signe positif venu du test qui a suivi le Grand Prix ce lundi à Jerez. Honda avait amené un châssis Kalex que seul Stefan Bradl a roulé sous les yeux des responsables du HRC et de Santi Hernández, l’ingénieur de piste de Marc Marquez. Une nouveauté qui n’a pas empêché le pilote test allemand de se retrouver au sol, mais sans conséquences majeures.
De con côté Joan Mir arborait un nouveau package aérodynamique. Comme Bradl, il est allé à la faute et il semble avoir gravement endommagé cette évolution… Le pilote commente : « nous avons travaillé pour améliorer notre configuration de base et nous avons pu essayer beaucoup de choses différentes comme l’aérodynamique et certains éléments pour me rendre plus à l’aise sur la moto. Chuter pendant un test complique les choses parce qu’il faut changer un peu ses plans, même si nous avons fait la plupart des choses ». Il a roulé le châssis Kalex, un nom que Honda ne veut pas entendre de la bouche de ses pilotes… « Je ne peux pas en dire grand-chose car je n’ai roulé qu’un tour avec, puis un problème électrique m’a arrêté« , a déclaré Mir. « Par conséquent, je ne peux vraiment pas porter de jugement sur ce châssis. Mais cela pourrait aller dans le bon sens. Cependant, nous devons tester ce châssis plus en profondeur avant de pouvoir porter un jugement précis. »
Il conclut : « je pense que nous avons amélioré notre base, ce qui nous aidera pour la prochaine course. Un test intense mais court, maintenant nous essaierons de nous détendre un peu et de revenir plus forts au Mans. Nous n’en sommes qu’au début, seulement quatre courses avec cette moto et nous devons continuer à travailler pour nous améliorer ». Assurément.
MotoGP Espagne J3 : classement
Résultats du test de Jerez avril 2023
Crédit motogp.com