MotoGP Espagne J3, plus que sa place de septième, c’est de la parade des pilotes dont se souviendra d’abord Dani Pedrosa à Jerez : « j’ai failli pleurer »

Si Dani Pedrosa a été ému jusqu’aux larmes ce dimanche lors du Grand Prix d’Espagne, ce n‘est pas parce qu’il s’est rendu compte en franchissant le drapeau à damier qu’il avait fait une pige remarquable en termes de performance pure. Il n’a jamais été hors du top 10, il a été une menace permanente pour les hommes de tête, alors que sa dernière compétition remontait à plus d’un an. Et il y a une grande différence entre rouler seul dans un emploi du temps sans pression et affronter les actuels pilotes titulaires aguerris à un nouveau format où chaque minute et chaque pouce de terrain comptent. Mais le pilote test KTM de 37 ans a montré qu’il n’avait rien perdu de son talent. Et que ses évaluations techniques avaient fait de la RC16 une machine redoutable.

Au passage, il en est un qui s’est fait discret face à cette unanimité portant Dani Pedrosa aux nues et il s’agit d’un certain Alberto Puig qui n’a jamais rien fait pour garder son ancien protégé dans l’antre Honda, certain à l’époque des bienfaits d’une monoculture Marc Marquez pour l’éternité. On connait la suite… Cependant, c’est un autre épisode qui a fait toucher du doigt Dani Pedrosa le fait qu’il était une légende officielle. Celui de la parade des pilotes.

Une parade qui a enfin pris tout son sens au passage à Jerez avec un public à l’enthousiasme communicatif qui a fait comprendre toute la pertinence du moment. Ce qui n’avait pas été évident lors des trois premières expériences écoulées… Lorsque Dani Pedrosa s’est montré à la foule, celle-ci l’a acclamé, l’a applaudi, l’a comme intronisé roi de Jerez pour ce dimanche.

Dani Pedrosa : « les pilotes ont été des gentlemen avec moi, mais en course, ce sont des tueurs, mais c’est comme ça, et ça doit être comme ça »

Une reconnaissance qui a submergé d’émotion Dani Pedrosa qui a reconnu retenir ses larmes… « Je ne sais pas ce que je peux dire, je n’ai jamais ressenti ça avant. Ils avaient toujours été avec moi, mais cela a été incroyable. Cela a été une chose sans précédent, très belle, j’ai beaucoup apprécié » a-t-il commenté sur le bord de la piste avant d’ajouter : « je vais me mettre à pleurer ».

Il y a aussi eu l’accueil de ses pairs qu’il définit ainsi : « les pilotes ont été des gentlemen avec moi, mais en course, ce sont des tueurs, mais c’est comme ça, et ça doit être comme ça ». Il a aussi ajouté : « les courses sont beaucoup plus agressives que dans mon souvenir ». Et il en pointe les raisons : « une fois la course stabilisée il est assez difficile de doubler car les sillages vous positionnent sur les freins et si vous ne pouvez pas arrêter la moto, vous devez la forcer pour éviter de chuter ou de sortir de votre ligne ». A quand une nouvelle expérience MotoGP de Dani Pedrosa en course ? KTM lui aurait déjà suggéré Misano…