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C’est un euphémisme de dire que Fabio Quartararo est déçu au soir de la deuxième journée du Grand Prix d’Espagne MotoGP 2023 à Jerez !

Après avoir terminé 2e l’an passé dans la roue de Francesco Bagnaia et sortant d’un podium aux USA, le pilote Yamaha avait toutes les raisons d’être confiant en arrivant en Andalousie. Pourtant, face aux progrès réalisés par la concurrence, mais aussi, il faut le dire, en ne passant pas un pneu arrière tendre lors de la P1 du matin, là où la piste est plus adhérente, le Français s’est retrouvé en difficulté.

Une très belle entame lors du Sprint était une bonne occasion pour récupérer un weekend mal commencé mais un drapeau rouge a réduit cela à néant. Demain est un autre jour…

Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Fabio Quartararo sans la moindre mise en forme, même si cela est traduit de l’anglais.


Fabio Quartararo : « Je dois dire que la journée a été difficile, surtout en ce qui concerne les qualifications. Je ne m’attendais pas à être aussi lent parce que, vous savez, le matin, j’étais en 37.3 avec 10 tours sur le pneu. 10 ou 8 tours, je ne me souviens plus. J’ai mis deux pneus neufs et je n’ai gagné que 3/10 : C’était donc un vrai désastre ! Et ensuite, en course, dès que nous sommes derrière un pilote, nous ne sommes pas capables de rester avec lui. Même dans le premier départ, je gagne, je pense, 9 positions, et j’aurais dû rester exactement à la même place parce que je ne suis pas capable de dépasser, je ne suis pas capable de rester avec les gars de devant, quels qu’ils soient. Comme lorsque j’étais derrière Di Giannantonio, je devais garder au moins une seconde de distance, donc c’est un problème que nous avons de nombreuses fois. »

Pensez-vous avoir détruit tout le weekend en n’essayant pas le pneu arrière tendre lors de la FP1 ?
« Pas vraiment, parce qu’à la fin, vous savez, quand vous voyez que plus de la moitié des pilotes améliorent leur temps au tour en FP2… Si personne n’avait vraiment amélioré son temps en FP2, j’aurais dit oui, mais ce n’est pas le problème, même, disons, en Q1,  je dirais que je n’avais pas de bonnes sensations. C’est ça le problème. Il y a 4-5 ans, j’ai fait 36. J’étais un débutant et je ne pilotais pas très bien. Et maintenant que j’ai l’impression d’être un bien meilleur pilote, je fais 37.0, à la limite, donc c’est vraiment difficile en ce moment. »

Cela vient entièrement de votre feeling ?
« Oui, oui, mais c’est, vous savez, je roule toujours à la limite. Quand je faisais mon rythme ce matin, j’ai fait beaucoup de 37. Au deuxième run, nous avons essayé quelque chose sur la moto qui n’était vraiment pas bon. Mais ce n’est pas normal que quand vous faites un rythme en 37.3, vous mettez un  pneu neuf et au minimum c’est 6/10. Mais seulement 3/10 avec une cartographie différente, un frein moteur différent, peu de carburant, un pneu neuf, et vous n’améliorez que de 3/10. Il y a quelque chose de vraiment, vraiment étrange. »

Comment était la pression des pneus ?
« Nous avons commencé par une pression très basse pour arriver à une pression normale. Elle n’était pas très élevée, mais ce n’est pas le problème. Je veux dire que c’est un problème d’adhérence. Le pneu arrière n’est pas si mauvais, mais l’avant est… Je tourne, comme dans le virage 2, je tourne tout droit. Je tourne tout droit dans le virage 6. Je n’arrive pas à pencher la moto. Et c’est là le problème. Je faisais du gros 38 ou moyen haut, mais je me sentais lent : Je ne pouvais pas aller beaucoup plus vite, je n’en étais pas capable parce que j’aurais chuté tout de suite, et souvent je perdais l’avant, et c’était le gros problème. »

Vous avez fait un bon départ et puis le drapeau rouge et le travail réduit à néant. Pensez-vous pouvoir reproduire ce départ ?
« Je veux dire, un départ comme ça, je pense que j’ai pris l’un de mes meilleurs départs, mes deux meilleurs freinages, puis j’ai doublé Dani dans le virage 6. Mais à la fin, je ne dirai pas que c’est de la chance, mais quand vous le faites une fois comme ça, refaire la même chose est presque impossible, et à la fin, les gars devant font un meilleur départ. J’ai donc été bloqué donc j’ai pris sur la gauche. Mais comme je l’ai dit, vous savez, en partant de la 16ème place, si nous restons à la 16ème place, je ne suis pas en mesure de dépasser, et c’est le plus gros problème parce que je suis plus rapide que les gars que j’avais devant. Mais même avec une seconde de différence, j’ai toujours l’impression que le pneu est complètement mauvais, vous savez ? Et c’est un gros problème que nous ne pouvons pas résoudre. Quand je vois Brad et les gars devant, même quand il part sur le côté, si je faisais ça, l’avant glisserait tout de suite, et c’est un problème que nous n’avons jamais, jamais vraiment résolu, vous savez. Pour moi, c’est donc l’un de nos plus gros problèmes. »

Si vous deviez vous concentrer sur un point positif de ce week-end, même si c’est difficile à dire, quel serait-il ?
« Mon départ dès la première course. C’est la seule chose positive, car je n’ai pas vu de choses positives depuis longtemps ces weekends. »

Avez-vous vu l’accident au début de la course, et avez-vous une opinion à ce sujet ou non ?
« J’ai vu ça à la télévision, oui. Optimiste, je veux dire. Je ne sais pas ce qui s’est passé car j’étais à l’intérieur, mais ce n’est pas moi qui ai fait le dépassement. »

C’est un incident de course, pour vous ?
« Oui, bien sûr, c’est un incident de course, mais optimiste. »

 

 

Résultats du Sprint du Grand Prix d’Espagne MotoGP à Jerez :

Crédit classement : MotoGP.com

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