Les troupes Ducati officielles menées par leur général Gigi Dall’igna avaient traversé l’Atlantique pour conquérir aussi bien l’Amérique qu’elles avaient mis en coupes réglées le Portugal. Mais après l’Argentine et Austin, les tuniques rouges font grise mine. Car ces rendez-vous ont été autant de résultat blanc lors du jour du Grand Prix, qui rapporte le plus de points. Un échec aux airs de déroute lorsque l’on sait que le fer de lance Pecco Bagnaia aurait pu repartir de ces deux expéditions avec 45 points dans sa besace. Alors forcément, « ça pique » et c’est même le directeur général Ducati Corse qui le dit…
Gigi Dall’Igna s’est accordé le temps de la réflexion avant de se prononcer sur les derniers événements de cette saison 2023, qui ont démontré que garder ses titres mondiaux ne sera pas une promenade de santé. Par deux fois, son champion Pecco Bagnaia s’est pris les pieds dans le tapis, s‘agaçant même après sa moto et son équipe après le dernier accident texan. Alors que la télémétrie a révélé qu’il aurait d’abord dû s’en prendre à lui-même.
Une situation d’autant plus tendue que le premier rendez-vous au Portugal semblait démontrer que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes chez Ducati version rouge. Celui qui est affectueusement surnommé « barbichette » par Johann Zarco a ainsi fait le point sur ducati.com , en donnant le ton d’entrée… « Un « zéro » qui pique, et d’autant plus qu’il intervient après avoir dominé dans les manches qualificatives ainsi que dans la Sprint Race… Une performance solide, qui a continué dans la course jusqu’à cette chute inattendue, juste au moment où tout semblait sous contrôle total ».
Gigi Dall’Igna : « il faut bien éviter de se décourager ou de se laisser saper notre confiance et nos certitudes »
Il replace aussi cet accident dans un contexte propice à finir dans le bac à gravier : « beaucoup de coureurs sont tombés, avec seulement 13 à l’arrivée, preuve de conditions générales effectivement très difficiles ». Puis il en vient aux conséquences sur le moral d’une telle déception : « il faut bien éviter de se décourager ou de se laisser saper notre confiance et nos certitudes : il faut plutôt en tirer les leçons avec humilité et avec la conscience que rien n’est acquis, que se surpasser est dur et se mérite face à de tels puissants adversaires, à qui nos compliments doivent aller dans ce cas ».
Il ajoute : « heureusement, dans le fief Ducati, les notes positives ne manquent jamais : Marini a couru une course splendide récompensée par le premier podium d’une carrière qui ne cesse de croître, d’autant plus en raison de la personnalité et de la confiance en soi qu’il arborait sur la piste d’Austin et qui confirme l’excellent travail de l’équipe VR46 ». Dont un de ses pilotes, Marco Bezzecchi est en tête du championnat du monde, 11 points devant Pecco Bagnaia…
