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Max Biaggi

On ne présente plus Max Biaggi qui a connu en tant que compétiteur le monde d’avant celui qui lui a succédé et qui est à son tour devenu celui d’après… C’est dire si le Corsaire est un vétéran et ça rappelle la dimension de la carrière de Valentino Rossi qui a connu les trois périodes sur la moto … Aujourd’hui ambassadeur Aprilia et impliqué dans le team satellite de la marque de Noale qu’est RNF, qu’un de ses investisseurs de toujours soutient, il s’est penché sur quelques traits caractéristiques de l’époque contemporaine des Grands Prix. Ce qui le rend quelque peu nostalgique de la sienne…

Max Biaggi a proposé un petit voyage dans le temps dans les colonnes de GPOne en abordant certains sujets sur le MotoGP d’aujourd’hui. Et l’empereur romain mentionne notamment les nouvelles règles de la bataille dans le peloton… « Ce sont des moments différents aujourd’hui. A présent, si vous sortez votre nez du carénage et que vous regardez qui est à côté de vous dans la ligne droite, la mention « sous enquête » sort ».

Il ajoute avec une pointe de nostalgie : « ce n’était pas comme ça autrefois. Avant, c’était un peu plus authentique. Maintenant, la sécurité est bonne, mais votre interprétation de ce moment de course est toujours entre les mains de quelqu’un d’autre. Ce sont des périodes différentes, où la technologie prend également le dessus ».

Max Biaggi

Max Biaggi : « le président HRC de l’époque m’a dit que j’avais mal compris », au sujet du soutien de l’usine à un pilote privé Honda

Sur ce point, il précise : « c’est vrai qu’avant la gestion de ton destin était plus entre les mains du pilote, mais c’est aussi vrai que dans le paddock 500 tu trouvais plus de pilotes dans le plâtre ou blessés que sains sur la moto. Dans l’histoire du 500, il était rare qu’un pilote fasse une saison entière sans blessure. Maintenant, avec la nouvelle réglementation, les moteurs 4 temps, l’électronique et les ailes, c’est vrai que c’est devenu plus simple, mais on a aussi plus de pilotes sur la grille ». Ou pas… En Argentine, il manquait tout de même cinq pilotes titulaires sur la grille de départ pour cause de blessure, réduisant les effectifs à 17 au lieu de 22 après seulement les deux premiers Grands de la saison, inaugurant, il est vrai, un nouveau format.

Max Biaggi évoque aussi ce souvenir personnel qui fera réfléchir sur la différence de statut entre un pilote d’usine et un homologue privé représentant la même marque, un thème d’actualité apparemment intemporel… « Lors d’une soirée, j’ai demandé au président HRC de l’époque si Honda aiderait les pilotes satellites, au cas où ils seraient devant au classement et il m’a dit : ‘si un pilote privé Honda est devant ceux d’usine, Honda le soutiendra‘. A mi-saison, je menais le championnat du monde et j’ai réalisé que Doohan et Criville avaient le moteur « screamer ». J’ai contacté le président pour lui rappeler notre conversation et il m’a dit que j’avais mal compris » …

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